Il est de ces romans qui nous font découvrir un pan de l'univers qu'on ignorait, et qui pourtant nous devient fascinant. Il est de ces romans qui sont inclassables, entre la jeunesse et les romans adultes. Il est de ces romans qui nous font réfléchir à la passion, la vie, les désirs. Ce roman a été une belle surprise et un coup de coeur.
Je l'ai lu en quelques heures à peine, presque d'une traite, ce qui pour moi est un critère certain de coup de coeur. J'ai adoré la manière dont l'auteur raconte l'histoire de ces trois petits rats de l'Opéra de Paris : en alternant leur point de vue. Chine est une jeune fille très rigoureuse, indépendante et autonome, mais fragile comme une porcelaine. Delphine est plus délurée, plus entourée, plus appréciée, mais tellement maladroite parfois... Et Stéphane, le dernier d'une fratrie virile qui joue au foot, mais que les filles du cours de danse sont loin de laisser indifférent. Ces trois jeunes gens de 13 ou 14 ans viennent d'entrer à l'Opéra de Paris, dans son internat, ses cours, ses exigences, sa sélection permanente. Ils se voient évoluer dans cet univers où rien n'est laissé au hasard et où la moindre foulure peut vous coûter l'année... ou la carrière. Un univers impitoyable et pourtant, nos trois ados sont pris dans des tourments bien adolescents : les premiers amours, les premiers désirs, les parents, les amis, les soirées. Je pensais qu'il allait surtout être question de rigueur, de régime, de souffrance, mais finalement ces petits rats sont des jeunes comme les autres, avec un esprit adolescent, en pleine évolution, qui se pose des questions sur la vie et l'amour.
Astrid Eliard est journaliste, et pourtant son style n'est pas sans personnalité. Il est simple, certes, fluide oui, mais pas journalistique, pas didactique. Elle a su se mettre dans la peau de ces ados très différents, mais qu'une chose relie : la passion de la danse.
Cette lecture va laisser une marque : depuis j'ai jeté un oeil à des vidéo de ballets, et je sais ce qu'implique cette beauté, cette grâce. J'ai également été touchée par les moments à l'internat, qui faisaient écho à de jolis souvenirs. Et puis je me souviendrai longtemps de ce bon moment de lecture, à la jonction parfaite entre ces deux pans de la littérature : l'évasion de la jeunesse et les atermoiement des romans adultes.
Ta conclusion est interessante, cela donne envie d'aller voir de plus prêt...J'ai fait plusieurs années de danse classique, mais je n'étais pas trop fan (et ce n'était pas du tout le même niveau évidemment...) mais pourquoi pas, cela peut être sympa!
RépondreSupprimerOui, ça permet de découvrir un univers peu connu et il y a finalement peu de description de la pratique en elle-même : l'auteur s'est vraiment axée sur les ressentis des jeunes.
SupprimerJ'ai vu un ballet une fois, je ne pensais pas aimer autant, c'était tellement beau! J'aimerais beaucoup voir Le Lac des Cygnes. En tout cas cette lecture me tente bien du coup.
RépondreSupprimerJe pense en effet que si on est sensible au ballet, on ne peut qu'être intéressé. Pour moi ça a été l'inverse : c'est cette lecture qui m'a fait m'intéresser à la danse ! Je vais bientôt parler du bouquin sur Misty Coppeland, tu verras elle est chouette aussi.
SupprimerJe note également ce titre, car petite, qu'est-ce que j'aurais voulu faire de la danse classique !
RépondreSupprimerOui tu devrais aimer du coup :)
SupprimerHoula ! Le sujet ne m'intéresse pas du tout et c'est pas du tout mon style mais tu en parle siiiiii bien :-o
RépondreSupprimerTu en donnerais presque envie <3
Ah tant mieux alors :) !!
Supprimer