jeudi 18 janvier 2018

Même si on n'est pas dimanche... bilan de mes dernières lectures !

Pas mal de lectures ces derniers temps, comme on pu le voir ceux qui regardent mon compte Instagram :p



Un roman bof bof

Pour une fois que je me lance dans un Joyce Carol Oates, et bien je suis partiellement déçue. Certes j'ai aimé lire ce roman qui parle de la vie d'adolescentes dont l'une des leurs s'est suicidées. On suit le parcours de deux d'entre elles : l'une a des problèmes avec son corps et la nourriture, une autre des soucis d'attachement à la gent masculine. Ce n'est pas inintéressant mais sans gros plus... Par ailleurs ce roman était classé dans la catégorie "polar". Or rien de tout ça ! La couverture m'a également semblée assez mensongère... 
En résumé : une histoire intéressante, un style chouette qui montre qu'on a affaire à une grande autrice.. mais déception malgré tout. 

Un roman abandonné

Suite au tapage médiatique suscité par la sortie du film, j'ai eu envie de me lancer dans la lecture de l'autobiographie de Romain Gary. J'ai aimé son style dès le début, mais le fil rouge permanent m'a dérangée : sa mère et son désir permanent et intarissable de succès. Je n'ai donc pas poursuivi ma lecture, passant sans doute à côté d'un beau roman... Mais je ne le sentais pas, et avait autre chose à lire. 

Un roman dévoré

Amélie Nothomb me surprendra toujours ! Soit je déteste, soit je lis d'une traite. C'est ce qui est arrivé avec les deux derniers romans que j'ai lus d'elle : Frappe-toi le coeur et La Nostalgie Heureuse. Dans ce dernier, elle évoque son passé au Japon, ses fiançailles avec un jeune nippon, et les souvenirs que cela a laissé en elle. Ce côté introspectif m'a beaucoup plu et emballée. Je me souviendrai longtemps de cette lecture d'avant réveillon du Nouvel An :). 


Et enfin des coups de coeur !

J'ai eu trois coups de coeur ces dernières semaines. Je passerai rapidement sur deux d'entre eux qui bénéficieront d'un article en particulier, et m'appesantirai sur le plus fort d'entre eux...


Un Service Presse des plus touchants 

J'ai adoré lire ce roman jeunesse qui traite de sujets délicats tout en finesse. Je publierai bientôt mon article le concernant, comme il sort début février.




Un début de saga qui dépote !

Je crois que je vous n'en avais pas encore parlé... mais j'ai découvert la saga Le Puits des Mémoires de Gabriel Katz, que j'adore depuis la duologie Aeternia. J'ai lu les deux premiers tomes... et je suis fan !! J'en parlerai plus longuement quand j'aurai lu les trois tomes, mais je peux vous dire qu'avec cet auteur, on ne s'ennuie jamais. L'écriture est fluide, c'est plein de rebondissements, bref, un page-turner avec des changements de points de vue comme je les aime. J'adore !!

Et enfin le coup de coeur ultime !!


Wendy est une jeune adolescente en proie aux désirs et déplaisirs de son âge : 13 ans. Quelle tenue porter? Quoi dire pour être intégrée ? Comment convaincre sa mère de la laisser partir voir son père ? Bref, une ado. Jusqu'au 11 septembre 2001, quand sa maman ne revient pas à la maison. Le chaos s'est emparé des rues de New-York mais surtout de l'appartement où elle vit avec son petit frère et son beau-père Josh. Rien ne sera plus jamais comme avant.

Avec beaucoup de douceur et de style, Joyce Maynard traite le sujet délicat de la résilience adolescente après un tel drame. Wendy est un personnage hyper attachant, pas du tout superficielle, forte, déterminée, intelligente. Suite au drame, elle décide de partir en Californie vivre avec son père biologique, qu'elle connait à peine. Elle en profite pour découvrir la vie, les gens, les autres, avec leurs drames aussi. J'ai adoré sa rencontre avec le bibliothécaire papa d'un enfant autiste, ou encore avec Violet la trop jeune maman. J'ai dévoré ce roman d'une traite ou presque, malgré sa belle densité (plus de 500 pages). Je le recommande à tous, quelque soit l'âge : ado de 15 ans (avant, le style peu rebuter), adultes, retraités, ... tout le monde ne peut être que touché par ce livre fort, en bon équilibre. On n'est ni dans l'angélisme ni dans le réalisme trash. Tout est vu à travers le regard de Wendy, qui porte extrêmement bien son nom : encore une enfant, mais la plus grande et la plus mûre des enfants d'un pays imaginaire où le danger peut être partout, mais où elle parvient à trouver une forme de bonheur. 


Ma lecture du moment
Un roman familial et psychologique étonnant, dans l'Amérique des années 45 à 70.




mercredi 10 janvier 2018

Vivant, Roland Fuentes

Vivant, Roland Fuentes
Collection Syros
Parution le 11 janvier 2018
192 pages

Huit étudiants passent leurs vacances ensemble. L'un d'eux invite un jeune inconnu, manoeuvre sur un chantier, qui cristallise aussitôt tous les regards. 

Imaginez une course-poursuite effrénée entre deux garçons sur la route qui relie Marseille et Cassis, à travers le massif des calanques. la poursuivi avance à une vitesse prodigieuse, d'une foulée longue et fluide, porté par sa volonté de fuir. Le poursuivant est lui aussi un coureur d'exception, qui tient dans sa main un couteau. Lui, il est porté par le besoin viscéral d'éliminer l'autre. A certains moments il parvient à réduire la distance entre eux. Cent soixante-dix mètres. cent soixante. Jamais moins. Car alors son souffle devient saccadé, et de nouveau la distance augmente. Nul n'aurait pu prévoir que le séjour entre potes qui s'annonçait si bien - sport, révisions, détente- tournerait en un combat à la vie, à la mort. A moins que la haine de l'autre, de "l'étranger", n'ait été là, en germe, dès le premier instant. C'est ce que nous racontent Camille, Lucas, Salomé, Eva et Johann. 

Ce récit polyphonique est prenant et pousse à réfléchir. En effet on suit les quelques jours de vacances de plusieurs adolescents, venus se retrouver au calme dans une maison des calanques pour réviser et faire du sport. Un esprit sain dans un corps sain. Mais quelqu'un vient brouiller la belle harmonie de la bande : Elias, un jeune étranger, manoeuvre sur un chantier, invité par Lucas à se joindre au groupe. Toujours souriant, toujours partant, Elias inspire la sympathie mais aussi la méfiance... Surtout à Mattéo, le leader de la bande. Ce gars là ne lui revient pas... Il est bon à la course, comme lui, et puis il semble plaire à Salomé, celle qui l'attire depuis plusieurs mois. Pour toutes ces raisons, et d'autres plus sombres, les deux jeunes gens finissent par se défier.

Le roman débute avec cette course poursuite dont on ne connait pas l'issue. usante, angoissante, épuisante, elle mène les jeunes gens aux bouts de leurs limites. Mais cela, on ne le découvre qu'à la fin du roman. Le reste permet de poser le cadre, de raconter ces quelques journées de baignade et de sport avant la course fatidique. J'ai beaucoup aimé cette ambiance "colo" dans une vieille maison, trop peu développée à mon goût d'ailleurs. La course-poursuite en elle-même est beaucoup décrite, elle tient le lecteur en haleine, tout comme les poursuivants. Mais je n'ai pas été totalement emportée. J'ai bien aimé ma lecture, j'ai d'ailleurs lu ce court roman d'une traite, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour que la magie opère. 
Néanmoins je conseille largement ce roman, qui permet de faire réfléchir les ados aux questions de tolérance, d'inclusion, d'acceptation de la différence. 

Merci aux Editions Syros pour ce deuxième livre de la rentrée 2018 !!