mardi 30 juin 2015

Coeur Sucré

Point d'orgue de la saga des Filles au Chocolat (pour le moment du moins), Coeur Sucré est un très court tome composé de deux trèèès courtes nouvelles. 
J'avais très envie de les lire, parce qu'il est principalement question de Summer, et que ce personnage m'a beaucoup touchée. Toutefois j'ai été un peu déçue par la première nouvelle. L'histoire est cette fois racontée du point de vue de Tommy, le petit copain de Summer. D'abord trouble-fête insupportable, le garçon exaspérant est devenu le confident puis le petit ami de cette dernière. Or la Saint-Valentin approche, et il est temps pour lui de trouver un cadeau à la hauteur de sa délicate belle. L'idée n'est pas longue à germer dans son esprit (l'intrigue aurait pu être développée à ce niveau là) : il emmène Summer voir un ballet. Forcément il y a un happy end, parce que Summer parvient à réaliser son rêve (mais je n'en dirai pas plus).
J'ai été assez déçue par cette histoire un peu mièvre... Summer m'a semblée tellement accablée, subissant son sort, pour finalement être exaltée dans une rêverie éphémère assez niaise. En plus l'intrigue aurait pu davantage s'attacher à la relation Tommy-Summer, plutôt que sur ses rêves de danseuse... Bref, une histoire vaseuse, collante, trop sucrée (le titre est bien trouvé !) et un happy end facile, que l'auteur sait éviter d'habitude. 

La seconde histoire m'a davantage intéressée. On suit Jodie, la meilleure amie de Summer, dans l'école de danse qu'elle rêvait d'intégrer. Les débuts sont un peu délicats mais la jeune fille finit par s'épanouir totalement quand elle comprend que Summer ne lui en veut pas de lui avoir laissé sa place. J'aurais bien aimé avoir plus de détails sur les cours de danse, l'école, etc... mais ceci dit, a contrario de l'histoire précédente, celle-ci est plutôt bien menée, avec l'enchâssement des lettres à Summer et leur rencontre à la fin. 

Ce tome annexe m'a autant plu que Coeur Salé, mais pour des raisons différentes. Ici les thèmes sont bien plus girly et sucrés (forcément). 
Certes ce sont des tomes additionnels, qu'on pourrait croire destinés aux fans inconditionnels, mais je trouve qu'ils peuvent être une alternative intéressante pour les jeunes enfants ou les petits lecteurs qui ne se sentent pas (encore) d'attaquer les 200 pages des autres tomes. En plus Coeur Salé et celui-ci présente des points de vue de garçons, ce qui peut élargir le public de la saga.
D'ailleurs je crois que Coeur Cookie sort dans deux jours. Et là, ce sera vraiment le point de vue d'un garçon !

Bref, la saga des Filles au chocolat se termine pour l'instant pour moi, avec pas moins de 5 tomes lus en une dizaine de jours. Je n'aurais jamais cru faire ça, mais finalement ce sont de petits bonbons, qui se dégustent et remontent le moral. J'ai apprécié la brièveté des livres, le fait qu'ils aillent droit au but, et leur profondeur insoupçonnée. Le décor aussi est agréable, les personnages attachants,... bref, je ne vais pas en écrire des tartines car je me suis déjà employée à en faire l'éloge dans mes deux autres articles. 
Le point de vue de Margaud en prime :).

A très vite pour un bilan du mois de juin, où ils seront en bonne place !

vendredi 26 juin 2015

Encore les Filles au Chocolat !

J'ai tout mangé le chocolat 
J'ai tout fumé les Craven A 
Et comme t'étais toujours pas là 
J'ai tout vidé le Rhum Coca 

Chanson tout à fait adaptée, merci à Sabine Paturel, plus connue par sa chanson « Les Bêtises » que par son nom... La seule différence c’est que ce ne sont pas vraiment des bêtises que j’ai faites :p. J’ai simplement lu presque toute la série des Filles au Chocolat en une semaine… Ne me manque plus que Cœur Sucré, que ma collègue doit me prêter.
Cette saga fait un peu le même effet qu’une razzia de chocolat, la crise de foie en moins. Elle est tombée pile au moment où j’en avais besoin. Ce sont des livres qui se lisent vite, mais qui se suivent, donc on peut sans problème se permettre de tout lire d’un coup (on pourrait d’ailleurs imaginer qu’ils figurent tous dans un seul tome). Le style est plutôt agréable, les histoires mignonnes sans être du tout niaises. Elles font même réfléchir. En définitive, ce sont des lectures très plaisantes pour oublier un peu le quotidien dans le fond de son canapé.
J’ai commencé jeudi dernier avec Cœur Mandarine que j’ai adoré (comme l’atteste mon article), puis j’ai enchaîné avec Cœur Vanille. Comme je le disais aussi, je n’ai pas réussi à accrocher à Cœur Guimauve ; en revanche j’ai beaucoup aimé Cœur Coco.

Cœur Coco est évidemment centré sur le personnage de Coco, la petite dernière de la famille, passionnée de nature, d’animaux et de causes perdues. Elle passe son temps à organiser des ventes de gâteaux au profit de la lutte contre la disparition d’animaux plus ou moins inconnus au bataillon, et adore monter à cheval. Or dans son centre équestre elle s’est beaucoup attachée une ponette nommée Coconut (l’onomastique reste un peu niaise mais bon…). Mais celle-ci est assez farouche, et les propriétaires souhaitent la vendre. Notre petite Coco va alors tout mettre en œuvre pour la sauver des griffes (du fouet plutôt !) de son nouveau propriétaire…

J’ai beaucoup apprécié le personnage de Coco, vive et sans peurs. Elle apprend pourtant dans ce tome à se méfier des apparences et à faire confiance. Sous ses airs farouches, elle n'en reste pas moins une petite fille blessée par le départ de son père et sa place dans la fratrie. Le décor est également très agréable, puisque la plupart des scènes se passent au centre équestre puis dans la lande. Ça m’a rappelé pas mal de souvenirs d’enfance, et je me suis sans peine identifiée à Coco.

En revanche, un petit bémol soulevé par un certain nombre de bloggeuses : le roman concerne Coco, or les frasques d’Honey prennent trop de place. Certes cela permet de planter le décor du tome 5 directement en Australie, mais quand même, ça gâche un peu le paysage. Ceci dit, c’est la seule réserve que j’émettrai, puisque dans l’ensemble ce fut encore une lecture très agréable. Elle laisse de jolies images en tête et je n’ai qu’un regret… que ce soit déjà fini !

J’ai aussi lu le tome 3.5 Cœur Salé, accès sur Shay, l’ex d’Honey et le petit ami de Cherry. L’histoire est courte, assez sympa. J’ai crains au début qu’elle raconte l’enregistrement d’un disque par le garçon, mais finalement Cathy Cassidy a su éviter cet écueil et encore une fois offrir un roman d’apprentissage ingénieux. En une centaine de pages, elle nous fait part des difficultés familiales de Shay, garçon qui semblait sans problèmes et parfaitement épanoui. On découvre que sa rupture avec Honey ne l’a pas laissé totalement indemne, et surtout que sa vie familiale est loin d’être un fleuve tranquille. Malgré l’happy end obligatoire, les thèmes abordés (désir d’émancipation, amours adolescents, opportunités laissées par la vie,…) sont bien traités et encore une fois très pertinents à découvrir par les ados.

Je ferai un dernier article sur cette saga après ma lecture de Cœur Sucré, mais je tiens à dire (et redire) que c’est une série qui, malgré son aspect très girly et enfantin, vaut vraiment la peine d’être lue, quel que soit votre âge. Tout comme les personnages qui ne sont pas ceux qu’on croit, les couvertures très colorées ne laissent pas présager de la profondeur que renferment ces pages. Il faut se méfier des apparences, surtout quand on pense que tout va bien. Dans cet esprit, je trouve que ce serait passionnant que l’auteur écrive un tome - peut-être davantage destiné aux adultes- qui raconte la vie de Charlotte et Paddy. Leur point de vue sur leurs filles seraient bigrement intéressant, et en plus, comme chaque fois dans ces romans (et comme dans la vie en fait), leur apparente joie de vivre et leur caractère inébranlables dissimulent sans aucun doute des failles qu’il serait enrichissant de découvrir.
Quelqu’un serait-il au courant des futurs projets de Cathy Cassidy ??!!

mardi 23 juin 2015

Les Royaumes du Nord, Philip Pullman

Voilà enfin la chronique de la fameuse lecture commune avec Amélie de Blogatou !!!
Ce fut ma première lecture commune, et j'ai apprécié. C'est agréable de pouvoir échanger sur notre lecture au fur et à mesure. Surtout pour un roman qui s'est avérée être assez ardu; ça m'a donné du courage pour poursuivre...

Les Royaumes du Nord font partie de ces quelques livres qui m'ont laissé un souvenir lumineux et impérissable. Les deux tomes suivants encore davantage.
Quand j'y repense, j'ai toujours ces images qui me reviennent : les daemons, le pont entre les mondes, le couteau, le voyage aux enfers, Will,...
Or du tome 1, peu de souvenirs m'étaient restés. J'étais déçue, passé le chapitre 1 (qui lui est palpitant) de me rendre compte que je ne me remémorais pas grand chose... ou bien peut-être surtout qu'il ne s'y passe pas moult...Dans de nombreuses critiques que j'ai lues pour me rassurer sur la question (parce que tout de même, ce livre, c'est un chef-d'oeuvre, et il me tardait tant de le relire !), la critique est souvent émise concernant le manque d'action dans la première moitié du tome 1. C'est effectivement ce que j'ai pu constater. 
La première partie du roman, qui se passe à Oxford, plante le décor et l'intrigue, avec Lyra, les disparitions d'enfants et la fameuse Poussière. Il y a beaucoup de descriptions, de dialogues, de réflexions... et en VO, ce fut encore plus laborieux ! J'en suis presque venue à regrette ce choix, parce que j'avais l'impression de passer à côté de plein de détails importants. Mais dès lors que l'action a commencé à poindre, je n'ai plus rien regretté. J'ai vraiment pu apprécier le style de Philip Pullman et comprendre pourquoi il connait un tel succès. J'ai aussi surtout compris ce qu'il manque à Harry Potter pour être une vraie oeuvre littéraire. JK Rowling n'a effectivement pas la plume ni le style de cet auteur qui, malgré quelques descriptions bien longues, utilise des termes très justes et très variés pour évoquer une bataille, un lieu ou des sentiments. Là où dans HP tout est un peu semblable (même verbes de parole, mêmes termes pour les émotions, etc, ce qui entre nous facilite la lecture VO!) ici, à chaque fois, les mots sont recherchés et pesés. Là réside le style. 

Revenons à l'action. Trop peu présente en début de roman, on commence à l'apprécier quand Lyra quitte Oxford...pour retomber ensuite sur une cinquantaine de pages un peu longues, lorsqu'elle rencontre les Gitans. Mais c'est une fois qu'elle arrive dans le Nord que le roman est devenu palpitant, et que ma lecture a avancé très vite. Avant d'en arriver là, je l'avais même abandonné deux jours pour lire Mourlevat, c'est vous dire ! 
Une fois qu'elle est dans le Nord, l'aventure de Lyra ressemble aux aventures des autres héros adolescents, et ça fait du bien. Les discussions et les problèmes qu'elle avait avant n'étaient vraiment pas de son âge... Il est vrai qu'on est dans un roman de genre Fantaisie, mais il ne me semble pas indispensable de faire évoluer une héroïne totalement surdouée et supérieurement intelligente... et très énervante parfois. Les seuls moments de faiblesse qu'elle a pu avoir concernaient ses relations avec son daemon, et je vais m'attarder un peu là-dessus.

Un des éléments qui m'avait énormément touchée à la lecture de ces livres lorsque j'étais jeune était l'existence des deamons. Ce sont des petits animaux, capables de changer de forme avant l'adolescence, qui accompagnent tous les êtres humains. Ils sont reliés à eux par un fil invisible, et sont comme leur âme. Ils en sont en tout cas la matérialisation. Je trouve que Philip Pullman a inventé une jolie métaphore pour nous illustrer la dualité de l'être humain (sûrement inspirée d'une croyance ancestrale venue d'ailleurs). D'ailleurs on peut y voir une réflexion philosophique, surtout quand les Enfourneurs (les grands méchants de ce tome) séparent des enfants de leurs daemons, afin de "réparer" une faute originelle. Il est donc aussi quelque peu question de religion dans ce livre, ce qui ne plait pas à tout le monde ! 
Pour ma part, celui qui me plait le plus dans ce tome, c'est Pantalaimon, le daemon de Lyra (dont le nom d'ailleurs signifie la transformation en tout ce qu'il veut, "Pan" = "tout" en grec. Pour le reste de son nom, je ne saurais vous dire...).. Sa relation avec elle est très émouvante et bien racontée. Ils sont inéluctablement liés, impossibles à dissocier, et la souffrance qui émane du récit de leur séparation pour les travaux de Madame Coulter est déchirante. La manière dont il se blottit contre elle, comment ils se rassurent, se réchauffent ou même se disputent a quelque chose de la relation amoureuse. Je trouve finalement que ce qui unit Lyra à son daemon est ambigü, proche de l'amour, mais dans le don total. C'est comme les deux âmes séparés qui se retrouvent, selon Platon, ou me mythe de l'amour inconditionnel. En tout cas, je me rends compte que j'avais toujours gardé ça dans un coin de ma tête, et que ce genre d'amour me touche au plus haut point. 
J'ai aussi adoré retrouver l'Aléthiomètre. Cet instrument qui mélange compas, boussole et boule de cristal et que Lyra maîtrise à la perfection, m'avait également laissé de bons souvenirs. En revanche, là aussi, la lecture VO est un obstacle, puisque je ne comprenais pas toujours bien ce à quoi faisaient référence les symboles... 

Revenons-en à l'action. Le roman prend une tonalité épique palpitante et agréable dès lors que Lyra arrive dans le Nord. On a vraiment envie de savoir ce qu'il va advenir d'elle et des autres enfants. Le combat des ours est également très impressionnant, tant par rapport à ce qu'il se passe que par la description qu'en fait l'auteur. 
Enfin le final est presque une vraie fin, avec une énorme bataille comme on les aime (mais en VO, c'est vraiment le bazar!) mais le souhait de Lyra, qui est de découvrir ce qu'est la Poussière, laisse présager une suite. Ce qu'il se passe avec Roger est très brutal, trop même, ce qui peut aussi mettre la puce à l'oreille. 

En résumé, je suis un peu mitigée quant à cette lecture. D'un côté j'ai adoré retrouver les personnages, leurs aventures, mais j'ai été déçue qu'il y ait autant de descriptions et de blabla. Je comprends pourquoi ce premier tome ne m'a pas laissé le même souvenir que les deux autres. D'un autre côté la lecture VO m'a permis d'apprécier au plus près l'écriture de Pullman, mais elle a aussi été handicapante. Ce n'est pas aussi simple et fluide que de lire Harry Potter. Toutefois c'est surtout en ce qui concerne le blabla et les descriptions, or j'espère qu'ils seront moins présents dans les deux tomes suivants (je viens de recevoir le tome 2, et la couverture est encore plus belle !). J'ai hâte de retrouver Will et notre monde dans ce second roman. Ceci étant, je fais une petite pause de lecture, et m’attellerai à autre chose avant de reprendre cette saga. 

samedi 20 juin 2015

Les filles au chocolat

Coeur Mandarine et Coeur Vanille de Cathy Cassidy 

Il y a quelques mois, j'avais lu le premier tome de la saga des Filles au Chocolat, et j'avais plutôt accroché. Une collègue me les as tous prêtés; et en période de stress, ça ne fait pas de mal, au contraire. Je me suis donc lancée avec plaisir dans le tome 3, dont le sujet m'intéressais plus que les autres. J'ai bien fait finalement de ne pas m'imposer la lecture des tomes dans l'ordre, puisque j'ai adoré Coeur Mandarine.

Summer est la jumelle de Skye, l'héroïne du tome 2, Coeur Guimauve. Elle est passionnée de danse classique et fait tout ce qu'elle peut pour être toujours la meilleure. Or ce perfectionnisme finit par l'entraîner dans une spirale dangereuse, puisqu'elle va devenir anorexique.
Je trouve que le thème est très bien traité, surtout qu'il n'est pas évident à aborder. Le comportement de Summer n'est pas caricatural, et permet aux adolescentes de se retrouver en elle. Je peux comprendre que certains aient pu moins apprécier ce tome, puisqu'il est assez peu question des autres personnages (la vie de Skye, sa jumelle, est même assez peu évoquée). Mais sinon, la psychologie du personnage est plutôt juste, et sa souffrance touchante. Un roman très attendrissant, à remettre entre les mains de toutes les petites ou jeunes filles qui s’esquintent à vouloir être parfaites.

Avec le tome 5 (oui, j'ai encore une fois sauté un épisode, mais ça ne pose pas de problème, l'intrigue est surtout centrée sur un seul personnage et les évènements précédents nous sont rappelés au cours de la lecture, de manière très naturelle d'ailleurs), on découvre Honey, la grande soeur agressive et perpétuellement en colère. C'est à elle que Cherry avait piqué son copain Shay... On sentait donc bien, dans les tomes précédents, à quel point elle était rebelle et amère. Avec ce livre on la découvre alors qu'elle part pour Sydney rejoindre son père. Le retrouver est son rêve depuis longtemps, mais elle va se rendre compte que changer de vie n'est pas si simple et que le passé nous rattrape toujours, quel que soit le nombre de kilomètres qui nous en sépare. C'est un peu cliché dit comme ça. Toutefois l'histoire est encore une fois bien menée, Cathy Cassidy a le don d'amener les évènements en douceur, sans trop de simplicité. Même le style est plutôt agréable, un peu plus mâture en ce qui concerne ce numéro de la série. L'auteur a su s'adapter à la voix empruntée, à savoir ici une adolescente perdue de 15 ans. 
Par ailleurs, un autre talent de cette romancière est de rendre ses livres "tout public". Au début je pensais que lire Coeur Vanille quand on a 12 ans pourrait être un peu décalé et anachronique, mais finalement le sujet abordé concerne tous les adolescents, puisqu'il s'agit des dangers d'Internet. Grâce à un réseau social qu'elle invente (et dont le nom, SpiderWeb, m'a semblé très bien choisi !) Cathy Caddisy illustre bien les dérives des réseaux sociaux. 

Deux très bonnes lectures donc, qui m'ont fait passer de bons moments (j'ai lu les deux en deux jours!) et m'ont permis de comprendre le succès de cette saga. Même, j'ai conclu qu'il fallait inciter mes élèves à la lire. Le choix de l'auteur, qui est de centrer l'intrigue sur un personnage de la famille dans chaque tome - personnage qu'on pensait connaître à travers les autres livres - est une trouvaille. Les jeunes filles peuvent non seulement facilement s'identifier avec la narration à la première personne, mais aussi se rendre compte que les gens ne sont pas toujours ce qu'ils semblent être. Ils sont souvent plus fragiles qu'on ne le croit, et Summer et Honey en sont de parfaites illustrations.

J'ai entamé Coeur Guimauve mais je n'ai pas tellement accroché... Les préoccupations de Skye ne m'ont pas touchée (elle vit dans son imagination, rêve et voit des fantômes), même si encore une fois l'histoire est bien menée. Margaud a adoré ce tome, et contrairement à moi elle a trouvé le troisième plus ennuyant. Comme quoi, l'auteur a le don de s'adresser à tout le monde, à des degrés divers. A la manière des chocolats, chacun a son préféré ! 
Margaud (encore !) a d'ailleurs tout à fait raison quand elle dit que le style de l'auteur évolue au fil des tomes. Coeur Cerise était plus "girly", plus simple, mais au fil des épisodes les sujets deviennent plus graves et les personnages gagnent en profondeur. Leur voix aussi, et ça rend le tout très plaisant. 

En tout cas une chose est sûre : ces romans sont à recommander. Ils sont bien écrits et ont un fort impact d'identification. Et en plus, les couvertures sont superbes. 
La question est maintenant de savoir lequel vous allez préférer ??!

lundi 15 juin 2015

Le Combat d'hiver, Jean-Claude Mourlevat

Grâce à un article chez Dolorès  j'ai eu envie de découvrir ce roman, non seulement parce qu'elle en fait une bonne critique, mais aussi parce que j'avais envie de poursuivre dans ma veine jeunesse et dystopie (entamée avec Le Livre de Perle, Le Passeur et Vango (même s'ils ne sont pas tous des dystopies, j'en conviens !)). 
Dans ce roman, on ne sait pas où l'intrigue se passe, on sait seulement qu'il y fait froid... Froid et sombre, comme l'atmosphère des débuts. Tout commence dans un Internat, où les jeunes filles sont silencieuses, malheureuses, et vont voir des "consoleuses" qui leur redonnent un peu de tendresse. Toute la première partie, centrée sur la vie des adolescents dans ces Internats étranges et sur l'évasion des quatre héros, est excessivement lugubre, sombre et opaque. Les aventures des personnages sont également entrecoupées des recherches de la milice et des hommes-chiens, étranges créatures, troublantes et un peu angoissantes. Il faut patienter 200 pages avant de voir poindre une éclaircie à l'horizon, et ça fait du bien ! Le roman mime en quelque sorte l'avancée de la révolte que le peuple mène contre La Phalange, le régime oppresseur. Et dans la seconde partie, c'est le lent levée du soleil. Tout n'est pas rose pour autant, et les personnages doivent lutter, contre les autres et contre l'oppression. Par ailleurs, on ne comprend qu'à la page 279 le sens du titre : les fameux combats. Il s'agit réellement de combats, et j'ai énormément apprécié ces chapitres. On y retrouve un peu une atmosphère à la Hunger Games, avec son lot de peurs et son souffle de révolte. (J'ai d'ailleurs commandé le premier tome en VO, même si j'ai vu le film. J'espère que je serai conquise !). 

Malgré quelques passages très sombres, on ne s'ennuie pas un instant avec ce roman, qui alterne aventure et histoires d'amour, le tout sans excès, tout en retenue. L'accent est surtout porté sur la révolte en marche et la victoire de l'union et de la tolérance. 
J'ai toutefois été déroutée et un peu désarçonnée par l'univers crée... En effet l'auteur a inventé des personnages troublants : les hommes-chiens et les hommes-chevaux... Dégénérescence humaine ? Manipulations génétiques ? On n'en sait jamais rien, mais on finit par apprécier le peuple des hommes-chevaux, qui se révèlent d'une humanité profonde. 
Certains points restent donc très obscurs, on ne comprend pas pourquoi la société est devenue telle qu'elle est, opprimée et malheureuse, ni pourquoi les parents des enfants ont été décimés. Ceci n'empêche pas qu'on s'attache à l'histoire, aux personnages, et que finalement tout cela fasse figure d'allégorie... que je n'essaie même pas de traduire. C'est une histoire, on peut y prendre et y voir ce qu'on veut, et le résultat est convaincant ! 
Un très beau livre. Je ne connaissais pas Jean-Claude Mourlevat, à part pour L'enfant Océan, un roman enfant. Celui-ci est davantage tourné vers les adolescents. C'est d'ailleurs un des plus longs romans de l'auteur. 

mercredi 10 juin 2015

Vango, Un Prince sans Royaume, tome 2

Trois jours. Et ce fut tout. 
Trois jours seulement pour finir ce deuxième tome.
Rien ne sert d'insister, tout est dit : j'ai adoré.
J'ai adoré retrouver les nombreux personnages et connaître leur destin.
J'ai adoré découvrir enfin les circonstances de la rencontre entre Vango et Ethel. 
J'ai plus qu'aimé suivre les aventures de Vango et du Padre à New-York. La première scène dans le train est mémorable. 
Timothée de Fombelle ne s'est pas laissé allé dans ce second volet; il nous a vraiment vendu de l'aventure. Il a mis les bouchées doubles pour l'action, sans pur autant abandonner les instants de poésie.
Voilà pourquoi j'ai adoré ces romans : le style est génial, imagé et sensible, et les aventures sont dignes d'un Jules Verne (sans les fioritures de détails, enfin je dis ça sans avoir lu Jules Verne...). 
Ce diptyque est remarquable dans sa construction, ses personnages, ses idées. Il se déroule sur 10 ans, pour commencer avec la menace allemande et finir sous l'Occupation. Un cours d'histoire mâtiné d'aventures, d'histoires d'amour, de machinations. Un zeppelin qui explose, deux vieilles femmes roublardes, des policiers corrompus, un père supérieur vendeur de beignets, et j'en passe, et des meilleurs ! Les personnages sont hauts en couleur, cohérents, et les liens entre eux nous surprennent à chaque revirement de l'intrigue. Il est vrai qu'on peut s'y perdre un peu, mais finalement, moi qui déteste les multitudes de personnages, j'ai accroché sans problème. En revanche on ne comprend pas toujours bien pourquoi Vango est poursuivi, quels sont les liens antagonistes qui unissent certains belligérants, mais finalement tout s'explique un peu par le titre, et les découvertes qu'on fait sur le père de Vango.
Ce livre est complet selon moi : il nous fait ressentir un large panel d'émotions, on vit de multiples aventures aux quatre coins du monde, et l'écriture est plus que séduisante
Un excellent livre, que je remercie un lecteur anonyme de m'avoir encouragée à entamer :). 

dimanche 7 juin 2015

Vango, Entre ciel et terre, tome 1

Ce premier tome a été une excellente surprise. Ravie de ma lecture du Livre de Perle, j'avais envie de poursuivre avec Timothée de Fombelle, et on m'a fortement conseillé Vango. Je voyais souvent ce livre dans les étagères des bibliothèques ou CDI, mais je ne savais jamais si je devais le prendre... Je craignais que ça ne parle trop de la guerre, que ce soit trop bien pensant et ennuyant. Mais j'ai eu bien raison de dépasser mes a priori et de me lancer.
J'avais très envie de retrouver le style poétique de l'auteur, et je n'ai pas été déçue. Ce roman est extrêmement bien écrit. Toutefois l'écriture n'est pas aussi elliptique et poétique que dans le Livre de Perle. Vango est un véritable roman d'aventures, avec des gentils, des méchants, des espions, des filatures, des voyages en dirigeables etc... La plume de l'auteur est donc plus empressée et active. Il passe d'une année à l'autre, de la France à l'étranger au sein d'un même chapitre, parfois même sans qu'on s'y attende. C'est sans doute ce qui a fait que j'ai lu plus de 200 pages du roman hier, alors que nous avions une journée très chargée. Je ne sais pas comment j'ai fait, mais j'ai été entraînée dans les aventures de Vango et des personnages secondaires. Comme happée même. Je n'ai pas compris ce qui s'est passé d'autant que le matin même je me disais que je n'avançais pas vite... C'est agréable ce genre de livre, qui sans vous laisser hors d'haleine, vous transporte au point de vous faire oublier que vous tournez des pages. 

Quelques mots sur l'intrigue 
Vango est un orphelin qu'on rencontre alors qu'il a 19 ans et s'apprête à être ordonné prêtre. Au moment où l'évêque s'avance pour donner son sacrement, une course poursuite commence sur les toits de Notre Dame. Le ton est donné, tout le roman se déroulera sur le même rythme ardent, faisant se succéder des pauses narratives appréciables et des moments d'actions fulgurantes. Les personnages qui entourent Vango sont eux aussi très attachants : Mademoiselle, Ethel, La Taupe, les commandant du Zeppelin, et j'en passe. Ils sont eux aussi très fouillés.
Je n'arrive pas à en dire beaucoup plus sur l'intrigue, vous découvrirez par vous-même. L'auteur nous embarque de toute façon dans des aventures aux quatre coins du monde, et on ne sait pas bien quelle sera la destination finale.
Il  y a pléthore de lieux et de personnages secondaires dans ce roman, ce qui n'était pas le cas dans le Livre de Perle. D'habitude je n'aime pas trop ça, je m'y perds un peu, mais là je suis parvenue en resituer l'intégralité. En espérant cependant qu'il n'y ait pas trop de nouveaux venus dans le tome 2, j'ai quand même une petite tête !

Je ne puis que recommander ce roman. Bien que peu adepte des romans d'aventure un peu à la Jules Verne, bien que réticente face à l'abondance des personnages, bien que peu encline à la lecture de saga, je dois dire que j'ai beaucoup apprécié cette lecture et je vais prendre le temps de me pencher sur le tome 2 :). Un excellent roman jeunesse, de qualité, qui pose un regard sans ambages sur les relations humaines. Peu d'angélisme dans cette histoire, un regard intéressant sur l'Histoire (le tome 1 se passe majoritairement entre 1934 et 1936) et des personnages variés. Vivement demain pour le tome 2 ! 

mercredi 3 juin 2015

Le Passeur, Lois Lowry

Dense mais intense, voilà comment est-ce que je pourrais qualifier ce roman. Je l'ai lu en quelques heures seulement, et j'ai été très étonnée. Non seulement il se lit très vite, mais il n'a rien à avoir avec ce à quoi je m'attendais. 
J'en avais beaucoup entendu parler sur la chaîne de Justine, FairyNeverland. C'est un de ses romans préférés. Vu comment elle en avait parlé, je m'attendais à un livre de dystopie un peu ordinaire, comme on en voit souvent en ce moment. Or il n'a rien d'un Hunger Games ou d'un Divergent, même si au début j'ai pu m'y méprendre. En effet il est question d'une société étrange, un peu comme dans la série de Véronica Roth, dans laquelle les individus sont choisis selon leurs compétences pour intégrer un corps de métier. L'action se situe quelques jours avant ce que l'auteur appelle "la cérémonie des Douze-ans", au cours de laquelle les adolescents de 12 ans se verront affectés à un domaine particulier de la vie de la communauté (soin aux nourrissons ou aux personnes âgées, Sciences, Loisirs, etc...). Cette cérémonie n'a lieu qu'au bout de 80 pages, et c'est là que tout commence vraiment, comme dans Divergent. Toutefois, arrivée à ce moment, je me suis demandée comment, avec les 150 pages qui restaient dans le livre, l'auteur allait parvenir à construire une intrigue prenante et palpitante... Et bien j'ai été bluffée. Je me disais bien que j'allais être surprise puisque ce roman est considéré par beaucoup comme un chef-d'oeuvre. En plus, il a été écrit en 1992, il y a plus de 20 ans, donc il est à la frontière entre Le Meilleur des Mondes et les dystopies actuelles. Il devait réserver des surprises...

La suite du roman est magistrale. Après nous avoir baladé dans ce monde où tout semble parfait, maîtrisé, sans souffrance et sans peurs, Lois Lowry nous montre, à travers le regard de Jonas et ses étranges pouvoirs, un monde qui n'a rien d'idyllique... Grâce au Passeur qui lui transmet les souvenirs de la communauté depuis des décennies, Jonas se rend compte que le monde n'a pas toujours été aussi terne, les gens aussi polis et les comportements aussi prévisibles. Avant il y avait de la couleur, de la pluie et de la neige, des sentiments, des plaisirs simples. On ne nous dit pas clairement comment est la société dans laquelle vit Jonas et sa "cellule familiale" comme on l'appelle, mais on comprend, à travers ce qu'il découvre dans les souvenirs, à quel point elle est fade. Afin de supprimer toute douleur, toute souffrance de l'esprit des hommes, ces mêmes hommes ont codifié la vie de façon à la rendre uniforme et sans aspérités. Je ne m'étais pas rendue compte au début de ma lecture de l'horreur de la situation dans laquelle vit cette société, qui pourtant s'y complaît. Tout ce qui peut constituer une quelconque forme de sentiment, d'émotion ou déranger la bonne continuité de l'existence a tout simplement été banni. Tout le monde est gris, habillé de la même façon, très poli, les repas sont servis à domicile, les travaux quotidiens sont régentés, bref, une dictature dissimulée sous une existence lisse dans laquelle les individus se pensent épanouis. 
Chaque matin on confie ses rêves, chaque soir ses émotions. On a l'impression que tout est limpide. Mais Jonas se rend compte que tout le monde ment, dissimulé derrière ses bonnes manières. Une communauté qui ne connait pas les relations familiales, qui prend une pilule pour éviter de ressentir de l'amour, et surtout qui "élargit" les individus inaptes et les personnes âgées... Je vous laisse découvrir ce que ce mot signifie en réalité, si vous ne l'avez déjà deviné.

Je vais m'arrêter là parce que je spoile un peu tout de même. En effet un des intérêts majeurs de ce livre réside dans cette réflexion qu'on peut avoir sur cette société policée. Toutefois c'est loin d'être l'unique atout de ce livre, puisqu'il est porté par un personnage qui va s'insurger contre cet ordre établi. Jonas et le Passeur sont les deux seuls membres de la Communauté qui connaissent la réalité des choses, ont des souvenirs de plaisir et de douleur, et surtout peuvent parler sans ambages. Leur relation est très émouvante, et l'évolution de Jonas très impressionnante.

Un roman qu'il faut mettre entre toutes les mains, des plus jeunes aux moins jeunes. En moins de 250 pages, l'auteur réalise le tour de force de nous offrir un roman palpitant, dense, bien construit et qui amène en douceur la réflexion. Les auteurs de dystopie, avec leurs trilogies, devraient en prendre de la graine. Pas besoin d'une pléthore de tomes pour raconter une belle histoire (et encore, vous n'imaginez pas encore à quel point celle-là est belle, puisque je ne vous raconte pas la fin !). 

mardi 2 juin 2015

Une Perle de Fombelle

Le livre de Perle, Timothée de Fombelle

Après avoir abandonné Les Apparences et m'être sentie vide au début du week-end, j'ai entamé ce roman, emprunté la vieille au CDI. J'en avais entendu beaucoup de bien, ce qui avait motivé mon emprunt. Et bien j'ai eu la bonne intuition !
Quelle surprise ! Dès les premières lignes j'ai senti que l'histoire allait être étrange, mais que de poésie...Je suis pourtant souvent réfractaire à ce genre de roman, où l'intrigue est confuse au profit de la poésie des mots (un peu comme chez Gracq), mais là...
D'ailleurs une réminiscence tout à coup : ce roman m'a fait penser aux romans de Julien Gracq, plus particulièrement Un Balcon en Forêt (où la frontière du merveilleux et de la réalité s'efface sur fond de guerre) et Le Rivage des Syrtes, dans lequel un jeune homme, à cause d'un chagrin d'amour, s'échappe puis essaie de retrouver un lieu perdu... A mon avis Timothée de Fombelle n'a pas été étranger à ces influences... Je suis impressionnée d'ailleurs de voir à quel point les thèmes s'entrecroisent !

De quoi ça parle ? 
Après plusieurs pages, voire plusieurs chapitres très confus (mais la plume poétique de l'auteur vous empêche d'arrêter !) on comprend qu'on a affaire à plusieurs personnages : une fée, un prince, un jeune garçon et un vieux monsieur. Différents lieux et strates temporelles existent également : un royaume, une vieille cabane, et des champs de bataille. Le lien entre tout cela ? La petite fée, tour à tour jeune fille perdue, apparition confuse et amoureuse transie. 
L'auteur nous projette dans plusieurs univers différents, du royaume qui n'a de féerique que le nom, à la vieille cabane perdues dans les bois, en passant par le magasin de guimauves. Il évoque également l'occupation, les prisonniers de guerre, la Résistance. 
Tout au long de l'histoire, le lien est donc la petite fée et le désir qu'a Perle de la retrouver. Pour cela il va se lancer à la recherche de tous les objets qui lui permettront de revenir dans son ancien monde, celui dans lequel il s'appelait Illian.

J'ai l'impression de vous en avoir dit beaucoup et pourtant... Je ne dévoile pas grand chose en réalité. C'est le genre de livre qui vous fait passer d'un monde à l'autre, ou d'un personnage à un autre, en quelques pages, sans que pour autant il manque quoi que ce soit. Le genre de livre où chaque mot compte, où tout est dit en peu de phrases. En fait tout est pesé, très juste, et quelques mots font naître tout un univers. 
Vous voyagez avec le jeune garçon, vous souffrez avec Perle, vous êtes entraîné dans des aventures de contes de fées... et ça dans à peine 300 pages !! Je croyais que j'allais le finir très vite mais en réalité, malgré la largeur de l'écriture et les nombreux blancs entre les courts chapitres, c'est un livre très dense. Tout est très ramassé, pesé, mais pourtant foisonnant.

J'ai adoré cette lecture. A chaque fois que je reprenais le livre, je savais que mêmes quelques pages suffiraient à me captiver et à me donner des images plein la tête. Je comprends pourquoi on en a fait tout un plat : c'est vraiment un très beau livre. Les influences sont multiples, les références à l'histoire de France sont bien amenées, et même si on ne comprend pas tout, je crois vraiment que tout lecteur peut se laisser bercer par la poésie du texte et l'imaginaire déployé. 
Un énorme bravo à ce livre, dont j'avais hâte de faire la chronique. Je suis aussi contente de m'être souvenue des romans de Gracq, que j'avais en arrière fond tout au long de ma lecture (sans m'en rendre compte). Je pensais également aux contes, aux boutiques d'Harry Potter, à la parfumerie dans Le Parfum, à la Passe-Miroir... C'est un roman qui fait vraiment rêver.

Une si grande qualité littéraire, avec tant d'influences et un style si dense et limpide à la fois, me fait m'interroger sur les destinataires du roman... Roman collège ou lycée ? Il est conseillé à partir de 13 ans chez Gallimard, mais je crois qu'il a sa place dans les deux catégories. Et même au-delà, parce que je n'appartiens à aucune des deux, et pourtant j'ai adoré !
Margaud en parle également très bien, je mets son article en lien ici :). 

Quand lire ce roman ? 
Quand vous avez envie de rêver un peu, que le style soit de qualité et que vous acceptez de réfléchir un peu quand même, parce que ce n'est pas aussi simple qu'un thriller !

A propos de l'auteur
Quels autres titres me conseillez-vous ? Je suis assez attirée par Vango, mais le thème de la guerre me refreine à chaque fois...