lundi 15 juin 2015

Le Combat d'hiver, Jean-Claude Mourlevat

Grâce à un article chez Dolorès  j'ai eu envie de découvrir ce roman, non seulement parce qu'elle en fait une bonne critique, mais aussi parce que j'avais envie de poursuivre dans ma veine jeunesse et dystopie (entamée avec Le Livre de Perle, Le Passeur et Vango (même s'ils ne sont pas tous des dystopies, j'en conviens !)). 
Dans ce roman, on ne sait pas où l'intrigue se passe, on sait seulement qu'il y fait froid... Froid et sombre, comme l'atmosphère des débuts. Tout commence dans un Internat, où les jeunes filles sont silencieuses, malheureuses, et vont voir des "consoleuses" qui leur redonnent un peu de tendresse. Toute la première partie, centrée sur la vie des adolescents dans ces Internats étranges et sur l'évasion des quatre héros, est excessivement lugubre, sombre et opaque. Les aventures des personnages sont également entrecoupées des recherches de la milice et des hommes-chiens, étranges créatures, troublantes et un peu angoissantes. Il faut patienter 200 pages avant de voir poindre une éclaircie à l'horizon, et ça fait du bien ! Le roman mime en quelque sorte l'avancée de la révolte que le peuple mène contre La Phalange, le régime oppresseur. Et dans la seconde partie, c'est le lent levée du soleil. Tout n'est pas rose pour autant, et les personnages doivent lutter, contre les autres et contre l'oppression. Par ailleurs, on ne comprend qu'à la page 279 le sens du titre : les fameux combats. Il s'agit réellement de combats, et j'ai énormément apprécié ces chapitres. On y retrouve un peu une atmosphère à la Hunger Games, avec son lot de peurs et son souffle de révolte. (J'ai d'ailleurs commandé le premier tome en VO, même si j'ai vu le film. J'espère que je serai conquise !). 

Malgré quelques passages très sombres, on ne s'ennuie pas un instant avec ce roman, qui alterne aventure et histoires d'amour, le tout sans excès, tout en retenue. L'accent est surtout porté sur la révolte en marche et la victoire de l'union et de la tolérance. 
J'ai toutefois été déroutée et un peu désarçonnée par l'univers crée... En effet l'auteur a inventé des personnages troublants : les hommes-chiens et les hommes-chevaux... Dégénérescence humaine ? Manipulations génétiques ? On n'en sait jamais rien, mais on finit par apprécier le peuple des hommes-chevaux, qui se révèlent d'une humanité profonde. 
Certains points restent donc très obscurs, on ne comprend pas pourquoi la société est devenue telle qu'elle est, opprimée et malheureuse, ni pourquoi les parents des enfants ont été décimés. Ceci n'empêche pas qu'on s'attache à l'histoire, aux personnages, et que finalement tout cela fasse figure d'allégorie... que je n'essaie même pas de traduire. C'est une histoire, on peut y prendre et y voir ce qu'on veut, et le résultat est convaincant ! 
Un très beau livre. Je ne connaissais pas Jean-Claude Mourlevat, à part pour L'enfant Océan, un roman enfant. Celui-ci est davantage tourné vers les adolescents. C'est d'ailleurs un des plus longs romans de l'auteur. 

2 commentaires:

  1. C'est un des romans qui m'a le plus marquée pendant mon adolescence, je suis contente de voir que tu l'as apprécié. Et je pense que Hunger Games te séduira, surtout si tu as aimé les films.

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    1. J'espère aussi ! Je ne sais pas quand est-ce que je vais le commencer, mais je te tiendrai au courant :)

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