Ce roman me semblait plutôt joyeux, rigolo, sans prise de tête, et je ne me suis pas trompée. Au début l'histoire du mal de dos peut sembler un peu banale, on peut s'attendre à ce que ça dégénère mal et puis voilà. On s'enlise avec le narrateur dans des expectatives diverses sur les causes de ce mal qui évolue vers le pire, on consulte avec lui, on souffre presque avec lui, pour finalement admettre (avec lui !) que tout ceci est d'origine psychologique. En définitive ce n'est pas une histoire de mal de dos à laquelle on a affaire, mais à une histoire de résilience. Le titre est d'ailleurs intéressant, puisqu'on peut envisager un mieux être physique ou morale, et cette polysémie résume finalement le livre.
Le rythme du roman est plutôt sympa avec les chapitres qui débutent en nous donnant l'état d'esprit du narrateur et l'intensité de sa douleur sur une échelle de 1 à 10. On peut alors s'attendre à ce que le chapitre soit tragique, drôle, agréable ou pathétique, et c'est un aspect qui m'a bien plu. Parfois le chapitre ne tourne pas du tout comme on s'y attendait et c'est encore plus plaisant. On est mené (et parfois malmené) comme le narrateur l'est par sa douleur.
Puis vient le moment de la résilience, où le narrateur envoie promener les choses qui l'empêchent d'avancer. Des choses du quotidien, la famille, la femme, le téléphone,... La douleur lui a permis de voir les choses d'une manière nouvelle. Ce roman illustre avec un certain succès le pouvoir de l'esprit sur le corps. Cela me fait penser à Histoire d'un corps de Pennac, qui avait mis le corps, haïssable, au centre d'un roman.
J'ai bien aimé ce roman, que j'ai lu plutôt vite. Les pages se laissent tourner rapidement, on a envie de savoir ce qui va arriver au personnage (et à ses douleurs). Peut-être pas le meilleur de cet auteur, mais une manière originale de traiter un sujet assez commun (le changement de vie, tout va mal et on fait table rase).
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