Je crois que j'inaugure une nouvelle sorte d'article : le bilan mensuel. Comme je suis beaucoup sur Instagram, je prends moins de temps pour écrire des articles et finalement davantage pour lire. Je vais donc faire un bilan de ce mois de Mars qui s'achève, et au cours duquel j'ai pas mal lu : 10 romans en tout, et pas que des petits !
Mes coups de coeur
Pesona, tome 1, Les visages de Victoria Bergman, Erik Axl Sund
Ce premier tome de la trilogie m'a complètement happée ! C'est un thriller psychologique décapant, et j'en avais rarement connu de cette trempe. J'ai lu avec grand plaisir les parcours croisés de Sofia, une thérapeute un peu spéciale, et Jeannette, une inspecteur de police qui n'a pas froid aux yeux. Une sombre affaire de meurtre sur mineur va les rapprocher, et leur faire découvrir les côtés sombres d'une certaine Victoria Bergman...
Je ne vous en dis pas plus. Mais sachez que ce livre fait vivre de sacrés rebondissements; je lirai la suite avec plaisir !
Un fils en or, Shilpi Somaya Gowda
Depuis le temps que j'en entends parler, je me suis enfin lancée. Ce roman faisait d'ailleurs partie d'une sélection Folio de l'an dernier. J'ai tardé, j'ai tardé, mais pour quel plaisir !
J'ai complètement adoré suivre le parcours d'Anil, un jeune Indien curieux et bon élève, qui réussit à intégrer l'internat d'un prestigieux hôpital Américain. Son parcours sera semé d'embûches, les médecins ne sont pas tendres avec les internes et le métier d'urgentiste est franchement délicat. En parallèle, en Inde, Leena est mariée à un homme qui s'avère plein d'irrespect et de violence. Leurs deux vies n'ont rien à voir et pourtant. Anil rentre régulièrement en Inde pour assurer la relève de son père en tant que juge des conflits du village, et l'occasion de se revoir se présente. Les deux amis d'enfance vont alors voir leurs vies se croiser, pour le meilleur et souvent le pire.
Le dessin que ce roman brosse de la vie en Inde est passionnant, dérangeant aussi. Et le portrait de l'hôpital américain l'est tout autant. Cette manière de mêler deux univers totalement opposés est véritablement original et m'a complètement happée. Je n'avais qu'une envie, celle de savoir ce qui allait arriver à chacun des personnages. Je vous le conseille donc vivement !
A durée déterminée, Samantha Bailly
Après avoir adoré Les Stagiaires, j'attendais avec une grande impatience la sortie de la suite au Livre de Poche. Dès qu'il est arrivé en librairie je me le suis offert et ai commencé ma lecture, qui s'achève trop rapidement ! Il me reste à peine une centaine de pages quand j'écris cet article, mais je veux vous en parler.
Dans ce deuxième tome de la trilogie, Ophélie est en CDD chez Pyxies. Elle n'est plus stagiaire, mais ne fait pas non plus totalement partie de l'équipe. Ce statut intermédiaire n'est pas évident à gérer, surtout quand sa manager lui reproche d'être trop porche des stagiaires...
On retrouve dans ce roman ce qui m'avait plu dans le premier : des conversations par Communicator (ça sonne tellement Terminator !), des SmS, des soirées, et puis plus sérieusement des réflexions sur l'entreprise, la jeunesse, ce qu'on fait de notre vie quand on a entre 20 et 30 ans. J'aime bien le nouveau personnage de Samuel, qui a 29 ans, une thèse inachevée et une dépression à peine soignée. En allant chez Pyxies, il va retrouver un peu de sens à sa vie partie à vau-l'eau.
Je m'attendais à ce que les deux personnages, Ophélie et Samuel, aient forcément une histoire ensemble. Je ne vous en dis pas plus, mais Samantha Bailly a su encore une fois nous surprendre.
Décidément j'adore les romans de cette auteure, qui me font passer d'excellents moments de détente à chaque fois. Il faudrait juste qu'ils fassent 1000 pages au lieu de 400...^^ ( à bon entendeur :p).
Des coups de coeur très différents. Mais je trouve que c'est agréable de varier ses lectures. Pas vous ?
De bons moments de lecture, avec des livres qui font parler !
Sauveur et Fils, saison 4, Marie-Aude Murail
Nous revoilà avec Sauveur et tous ses enfants, dont un seul est le sien. Avec tous ses hamsters aussi. Et avec tous ses patients. Ce dernier tome de la saga nous satisfait parce qu'on a ce qu'on attend : le récit des rendez-vous de Sauveur et de ses consultations. On adore. Mais pour le reste, il n'y a pas tellement d'évolution : sa relation avec Louise n'est semée que de rêves dont on ne sait s'ils les réaliseront; Lazarre est très discret, Gabin un peu moins. Il arrive pas mal de mésaventures à Jovo. Mais rien de révolutionnaire. Pourquoi d'ailleurs est-ce le dernier tome ?
Bref, un super moment de lecture comme à chaque fois, mais je m'attendais à une vraie fin. Peut-être est-ce finalement une bonne nouvelle : une suite ... ??
Nous revoilà avec Sauveur et tous ses enfants, dont un seul est le sien. Avec tous ses hamsters aussi. Et avec tous ses patients. Ce dernier tome de la saga nous satisfait parce qu'on a ce qu'on attend : le récit des rendez-vous de Sauveur et de ses consultations. On adore. Mais pour le reste, il n'y a pas tellement d'évolution : sa relation avec Louise n'est semée que de rêves dont on ne sait s'ils les réaliseront; Lazarre est très discret, Gabin un peu moins. Il arrive pas mal de mésaventures à Jovo. Mais rien de révolutionnaire. Pourquoi d'ailleurs est-ce le dernier tome ?
Bref, un super moment de lecture comme à chaque fois, mais je m'attendais à une vraie fin. Peut-être est-ce finalement une bonne nouvelle : une suite ... ??
Tortues à l'infini, John Green
Aïe aïe aïe je ne suis pas bien partie avec ce roman dont pourtant tout le monde parlait... Dès les premières pages j'ai senti le John Green a plein nez. Je m'explique : des personnages un peu marginaux, un gars, une fille, une histoire d'amour hyper mignonne (trop pour être honnête, trop angélique...). Pourtant la première page m'avait accrochée : les tocs de Aza et ses pensées obsessionnelles. Un thème jamais traité et qui me touche particulièrement. Toutefois, cette impression de déjà-vu m'a refroidie et j'ai laissé un peu de temps avant de redonner une chance à ce livre. Quand je l'ai repris, je l'ai lu jusqu'au bout et assez vite, mais sans réel plaisir. Mis à part le thème des pensées obsessionnelles, je n'ai rien trouvé d'original à ce roman...
Aïe aïe aïe je ne suis pas bien partie avec ce roman dont pourtant tout le monde parlait... Dès les premières pages j'ai senti le John Green a plein nez. Je m'explique : des personnages un peu marginaux, un gars, une fille, une histoire d'amour hyper mignonne (trop pour être honnête, trop angélique...). Pourtant la première page m'avait accrochée : les tocs de Aza et ses pensées obsessionnelles. Un thème jamais traité et qui me touche particulièrement. Toutefois, cette impression de déjà-vu m'a refroidie et j'ai laissé un peu de temps avant de redonner une chance à ce livre. Quand je l'ai repris, je l'ai lu jusqu'au bout et assez vite, mais sans réel plaisir. Mis à part le thème des pensées obsessionnelles, je n'ai rien trouvé d'original à ce roman...
J'avais entendu pas mal de bien sur ce roman, notamment qu'il était facile à lire et sans prise de tête. Je l'ai donc acheté quand j'ai senti que je risquais la panne de lecture après avoir englouti pas mal de romans. Et j'ai eu bien raison car il se lit bien et vite.
On suit plusieurs personnages de 20 ans à 28 ans environ, leurs bouleversements amoureux, familiaux, amicaux. Un personnage de garçon notamment, Alexandre, qui adore sa grand-mère, a un meilleur ami sympa et des amours complexes. Tout ne va pas être facile dans sa vie, mais le tout est raconté avec simplicité. Ce roman raconte finalement la vie de jeunes parisiens assez bobo, dont les parents ont les moyens mais qui galèrent quand même.
A prendre pour ce que c'est, un roman sur une génération gâtée dans l'enfance mais pour laquelle le passage à l'âge adulte n'est pas si simple. Du déjà lu, rien de très innovant, mais on passe un bon moment et on s'attache à certains personnages.
La disparition de Stephanie Mailer, Joël Dicker
Ahlàlà ce roman a fait couler pas mal d'encre depuis sa sortie. Comme tous les romans d'auteurs à succès : on attend mieux ou pareil que des autres. Pas toujours facile ! En l’occurrence, ce dernier opus made in Dicker a partagé les lecteurs. Il y a ceux qui adorent, mais surtout ceux qui ont bien aimé mais préfèrent les autres. Pour ma part, j'ai bien aimé, passé de bons moments de lecture, mais ne crie pas au chef-d'oeuvre. Mon passif avec ses deux autres romans n'est pas non plus pour rien dans mon impossibilité à donner un avis construit par rapport à eux : j'ai lu La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert il y a très longtemps (au moment de sa sortie en Poche je crois...) et Le Livre des Baltimore et moi avions eu un mauvais timing : je l'avais lu au mauvais moment et il ne m'avait pas plu... Bref, je le juge non pas à l'aune de ses grands-frères, mais pour ce qu'il est un : un sacré pavé, avec plein de personnages et une enquête complexe.
Je ne ferai pas de résumé du roman car je risque de vous spoiler. Mais en gros, l'auteur ne cesse les allers et retours entre deux époques : 1994 et 2014. Dans la petite ville d'Antea, le festival de théâtre de l'été fait couler beaucoup d'encre et de larmes. En effet, c'est à ce moment que le maire et sa famille ont été assassinés, et que 20 ans plus tard, Stephanie Mailer disparaît...
J'ai bien aimé le suspense qui règne autour de ces disparitions, mais ce n'est pas ce qui m'a tenue le plus en haleine. J'ai préféré ce qui distingue clairement ce roman d'un polar : la variété des personnages, et la plongée plus ou moins profonde dans leur intimité. On découvre trois policiers dont deux, Jesse et Dereck, étaient en charge de l'enquête de 1994. Anna est quant à elle nouvellement arrivée. Ce qu'on peut dire, c'est que leur vie n'est pas simple : divorcée pour l'une, traumatisé pour l'autre, et le dernier hanté par des évènements qu'on devine mais ne découvre que vers la fin. Finalement l'enquête n'est peut-être pas là où on la croit. C'est plutôt autour des personnages que le mystère règne : qu'est-il arrivé à Natasha, la copine de Jesse ? Qui sont vraiment le directeur du journal pour lequel travaillait Stephanie, ou encore son ex-colloc, ou bien encore le critique littéraire Ostrovki ? J'ai oublié plein de personnages, mais ils sont tous complexes, avec des vies mouvementées et des passés plus que troubles... J'ai d'ailleurs été très intriguée par la fille d'un des personnages, responsable de la mort d'une de ses amies... Cette jeune fille n'a aucun lien avec Stephanie Mailer et pourtant. C'est ce qui fait la richesse de ce roman : l'abondance des personnages, dont l'auteur nous dévoile peu à peu des pans de vie, et pas toujours des plus jolis.
En bref : j'ai aimé, j'ai passé de bons moments, j'ai lu lentement, en le savourant et sans être impatiente (donc clairement, on est loin du polar !). Mais soyons honnêtes : le style n'y est pas, certains passages sont bâclés (OMG les répétitions !) et on rencontre ça et là fautes de frappe et autres coquilles.
Je reconnais cependant ceci : c'est un tour de force que rédiger un livre aussi dense; un tour de force aussi que de faire lire un tel pavé à tant de gens. Toutefois, je pense que ce livre sera vite oublié; on n'en fera certainement pas un chef-d'oeuvre.
Deux Services Presse pour Syros
Un plaisir régressif
Je n'en dirai pas beaucoup à propos de ce roman si connu... Juste que j'ai pris grand plaisir à redécouvrir un polar qui avait énormément marqué mon année de 6ème je crois. Je me souviens avoir adoré essayer de deviner l'identité du meurtrier. Or c'est quand même délicat. Cette histoire est bigrement bien construite, autour de cette comptine un peu angoissante. Un plaisir régressif très agréable !
Une déception...
L'intrigue de cet opus a pourtant tout pour plaire : Camille, une jeune femme proche de la trentaine, a des problèmes de coeur depuis l'enfance. Or, depuis sa dernière greffe, elle a l'impression de changer. En fait, elle connaît l'angor : plus qu'une angine de poitrine, ce phénomène étonnant fait que les cellules greffées d'un coeur agissent au-delà de leurs fonctions physiologiques et font ressentir à l'hôte des émotions de son ancien propriétaire. Et quand Camille découvre qui il était, elle a toutes les raisons de s'inquiéter...
Sharko et Hennebelle ont de leur côté des nuits écourtées par leurs jumeaux nouveaux-nés, et la jeune femme piétine et fulmine de ne pouvoir reprendre le travail. J'adore ces deux policiers, le sujet de la greffe est intéressant. Alors pourquoi j'ai fini par abandonner ma lecture ? Déjà parce que les meurtres sont horribles : tortures, souffrances terribles, fétichisme, enfermement... c'est glauque, ultra glauque. Je préfère quand l'enquête est davantage tournée sur des questions scientifiques. Et puis ça ressemble beaucoup à ce qu'on a déjà lu de l'auteur. A tel point que je me suis demandée si je ne faisais pas une relecture sans m'en rendre compte... Encore une fois des voyages, des activités troubles, les milieux underground, etc...
N'ayant pas plus envie que ça de frisonner ni de me prendre la tête sur la question de l'adoption en Amérique du Sud, j'ai décidé d'abandonner cette lecture. Et ce n'est pas tout de suite que je relirai un thriller. D'autant que le dernier Thilliez, Sharko, m'a déçue. Bref, un bon thriller mais qui n'a pas matché avec moi :p.
C'est un beau bilan ! Tant de belles lectures !
RépondreSupprimerOui j'avoue avoir fait de sacrément belles lectures :)
SupprimerJ'avais beaucoup aimé La fille secrète donc un fils en or me tente bien aussi, par contre j'ai bien aimé les deux romans de John Green que j'ai lus mais Tortues à l'infini lui ne me tente pas, quant à Hier encore c'était l'été je l'ai noté dans ma wishlist depuis un moment déjà! C'est un mois bien rempli pour toi côté lectures!!
RépondreSupprimerOui tu as vu ça :). Mais c'est parce que je suis en congés de maternité :p
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