Le cœur
d’une autre, Tatiana de Rosnay
Ce
roman de Tatiana de Rosnay est vraiment différent de ceux que j’ai pu lire
auparavant. Mais avant d’en dire plus, expliquons rapidement l’intrigue.
Le
personnage principal, Bruce, a une vie ennuyeuse, il est séparé de sa femme, il
est misanthrope et misogyne. Un jour, il apprend que son cœur est malade, et qu’il
doit bénéficier d’une transplantation cardiaque. L’attente est longue mais un
beau jour il se réveille avec un nouveau cœur. Rien de bien original jusque là,
mais l’histoire prend un tour étonnant et vraiment intéressant quand le
comportement de Bruce se met à changer radicalement. Il ne s’en doute pas, mais
c’est le cœur de sa donneuse, dont il découvre l’identité plus tard, qui influe
sur son comportement. Il devient bien plus sympathique, sociable, heureux de
vivre. Il se découvre même une passion pour la peinture, et plus précisément la
peinture italienne. Constance, sa donneuse, était en effet restauratrice de
tableaux. Ce dernier tiers du roman est un peu édulcoré, on a du mal à croire à
certaines coïncidences à la limite du fantastique. Pour le reste c’est un roman
qui se lit bien, que j’ai eu du mal à lâcher puisqu’on a envie d’en connaître
la suite, de voir comment le personnage principal évolue.
Ce
roman est, comme je l’évoquais au début, très différent de ceux de Tatiana de
Rosnay que j’ai lus pour le moment. Il est
beaucoup moins grave déjà, même si le sujet de la greffe de cœur aurait pu l’être.
Il y a quelques pointes d’humour, des retournements de situation inattendus et
fantaisistes, des personnages simples, sans graves tourments (contrairement aux
femmes des romans comme Le Voisin, La mémoire des murs ou Elle s’appelait Sarah). Les appartements
et les chambres n’ont rien d’angoissant ni d’oppressant. C’est comme si l’auteur
avait choisi de laisser libre cours à son imagination et à sa créativité, en
sortant de ses thèmes de prédilection. Elle le dit elle-même dans la préface,
ce n’est pas un appartement qui fait revivre le passé, c’est un organe greffé.
Un
bon roman, tout public, léger, dans lequel les angoisses des personnages sont
minimes et les épisodes légers.
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