Après une longue absence, petites chroniques des lectures de
ces deux derniers mois… Pardonnez les défauts de mémoire !
La ballade de Lila K, Blandine
Le Callet
Une jeune fille abandonnée par sa
mère dans un futur inquiétant, où tout le monde est épié. Un curieux monsieur
qui la prend sous son aile et lui envoie des indices pour retrouver son
identité. Des flash back, des souvenirs d’enfance sombres et déconcertants, des
chats, et puis l’amour. C’est en gros ce que l’on peut dire de ce roman d’anticipation
initiatique, dont l’héroïne est cette jeune fille qui finalement s’appellera Lila.
Elle est attachante, bourrée d’intelligence, courageuse. Bref, c’est une
héroïne. Ce qui lui est arrivé est plus que déconcertant, ça frise le glauque. Dans
un monde futuriste aux allures de l’univers de Spielberg dans AI(Intelligence Artificielle), Lila,
enfant, adolescente et adulte, se voit affronter des situations plus perturbantes
les unes que les autres. Mais c’est pourtant tout ce qui fait le charme de ce
livre, plein d’amitié et d’amour, malgré tout.
Un moment dépaysant, divertissant
et assez marquant.
Les heures, Michael
Cunningham
Pour qui a lu
Mrs Dalloway, c’est le roman idéal.
S’entrecroisent
alternativement les destins de trois femmes : Clarissa Vaughan (hum hum,
comme par hasard !), Laura Brown et Virginia Woolf elle-même. L’auteur
nous raconte la journée de ces femmes plus ou moins ordinaires, l’une étant
éditrice, l’autre écrivaine et la dernière mère au foyer. Il y est question de
vie, d’ennui, de suicide, d’amour,… Bref, de tout ce qui peut faire la vie d’une
femme aux alentours de la quarantaine. Un roman très agréable et enrichissant,
surtout quand on a lu Virginia Woolf.
Je n’ai pas
vu le film, mais je pense que ça vaudrait le coup.
Le dernier
Teulé venant de sortir en poche, forcément…
Mais j’ai été
déçue.
Certes l’histoire
est prometteuse : un jeune souverain doux et complaisant qui se transforme
en fou furieux assassin sulfureux et malingre, ça laisse présager de grands
moments ! C’est vrai qu’il y en a des grands moments : la chasse à
cours dans le palais, les changements du calendrier qui déchaînent les paysans
(on comprend l’origine du muguet le 1er mai par exemple), les
complots étranges qui se trament contre le roi, et j’en passe. En outre ce
roman permet de mieux comprendre l’Histoire, en la regardant du côté de l’intime
(comme souvent avec Teulé).
Mais alors
pourquoi n’ai-je pas aimé ?!
Parce qu’il
en fait trop. Charles IX ou Teulé, je ne sais pas. Mais il y a trop de violence,
trop d’anecdotes sanglantes, trop de caricature. La transformation du doux
prince en bête avide de sang, et ce sur uniquement un an, est poussée à son
paroxysme. Selon moi, trop c’est trop… Après, à vous de juger !
Le jour avant le bonheur, Erri de Lucas
Le récit
bouleversant d’un jeune garçon devenu adulte, qui nous raconte les lieux de son
enfance, la guerre, ses refuges. La ville prend dans ce roman une place
singulière. Elle est le théâtre de toutes les violences, mais aussi de toutes
les passions, de tous les désirs, de tous les amours.
Un très beau
roman, un condensé d’autobiographie, de nostalgie et de poésie.
Désolée de ne
pas parvenir à en dire davantage, mais il y a trop longtemps que je l’ai lu. Je
ne me souviens presque que du plaisir que j’y ai pris…
A suivre !!!!
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