dimanche 24 juillet 2016

Nouvelle LC avec Eniaa : tout ce qu'on aime !

Bonjour bonjour !
Avec Eniaa on a encore fait une LC. Et oui, on ne s'en lasse pas et on a souvent de nouvelles idées (enfin là je crois qu'on est un peu à court ^^ ! A vos suggestions !) et la dernière en date était de lire un roman dont l'adaptation nous avait toutes les deux énormément marquées : 127 heures. L'histoire d'Aron Ralston ne vous est sans doute pas inconnue : pendant 127 heures, soit plus de 5 jours, le jeune homme de 27 ans est resté bloqué dans un canyon, le bras emprisonné par un rocher. Il a du finir par se couper lui-même le bras pour se libérer.Tout un programme n'est-ce pas ? 
Je suis une grande adepte des huis-clos plein de tension dans le genre d'ailleurs, et je crois que je classe facilement ce film dans mon top 3. C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de lire le livre qui l'a inspiré, et avec Eniaa, comme nous l'avions fait pour Seul sur Mars

J'avais vraiment hâte de commencer cette lecture. Je n'ai pas du tout été déçue par le premier chapitre. Comme on connait l'issue de sa randonnée, on en est presque à sursauter dès qu'on aperçoit l'ombre d'un canyon. Mais au deuxième chapitre j'ai un peu déchanté : en fait, Aron raconte, un chapitre sur deux, ses diverses expériences en tant que randonneur de l'extrême. Au début j'ai bien aimé, mais j'avoue que je me suis rapidement lassée des énumérations de lieux et autres nombres de kilomètres. Donc je le confesse... j'ai lu ces passages en diagonale... shame on me ? Non, enfin pas trop, parce que je suis du genre à abandonner un livre qui ne me plait pas sans souci, donc lire en diagonale c'est plutôt soft ! ^^. En plus j'avais tellement hâte d'arriver aux passages "fatidiques" que je n'avais pas non plus la patience d'entrer dans les autres détails de sa vie. Voilà, je crois que j'ai réussi à me justifier un peu... même si mes arguments ne sont pas tous hyper convaincants.
Ceci étant, je tiens tout de même à préciser que ces passages nous permettent de mieux cerner la personnalité d'Aron avant qu'il n'endure son supplice de cinq jours. Connaissant toutes les aventures qu'il a rencontrées et les catastrophes auxquelles il a réchappé, on se dit que ce qui lui arrive là est quand même la cerise sur le gâteau... et qu'il devrait s'en sortir en sur-homme !

Venons-en maintenant aux passages que j'attendais avec le plus d'impatience : les journées dans le canyon. Pour me mettre en jambes avant d'écrire cet article, j'ai eu la bonne idée de regarder des extraits du film... dont celui où il se coupe le bras. Que n'avais-je pas fait... M'enfin j'ai réussi à ne pas tourner de l'oeil et ai pu faire quelques petites comparaisons avec le film (avec l'aide d'Eniaa, bien plus calée que moi puisqu'elle a regardé plein de vidéo sur Aron. Je pense qu'elle vous en dira plus dans son article d'ailleurs). Alors d'abord, concernant la scène fatidique, le film est bien plus gore (forcément mais quand même, dans le livre il ne nous précise pas qu'il a du sang plein la bouche) et la douleur est énormément métaphorisée. Or justement, dans le roman, cette douleur est quasi absente; et je pense que c'est ce qu'il a vraiment ressenti pourrait-on dire, puisqu'à mon avis son esprit était trop préoccupé par ce qu'il avait à faire pour penser à la douleur (ou un truc du genre, je suis pas neurologue...). Sinon, concernant les jours de survie, il y a aussi des différences avec le film : dans ce dernier, l'accent est mis sur les visions, les hallucinations et les moments où il se filme, et on le voit rarement boire son urine. A contrario dans le roman il insiste beaucoup sur son état de déshydratation. En fait il se coince dans le canyon en ayant avec lui à peine un litre d'eau. La suite n'a donc pas été simple; avec ce qu'il raconte, on se rend compte à quel point la déshydratation peut affecter le corps mais aussi l'esprit. La souffrance psychique est souvent plus difficile à supporter que celle du corps, d'autant qu'il trouve d'astucieux moyens pour soulager sa posture. C'est là que son expérience des conditions extrêmes lui est d'une grande utilité. A croire que tout devait le mener dans ce traquenard. 
Pour finir ce qui m'a surprise à la fin est quand il raconte que le plus dur dans toute cette histoire ont été les mois qui ont suivi : convalescence, multiples opérations, complications, douleurs... Il était sorti de l'enfer mais la vraie vie n'était finalement pas si rose. Heureusement qu'il a une force de caractère à toutes épreuves, et parvient à recouvrer son éternel optimisme. Une jolie leçon en tout cas, et de bons moments de lecture (entre les passages zappés ^^ahlàlà je reviens sur le sujet qui fâche !).

Merci à Eniaa de l'avoir fait avec moi, sachant que j'ai fini plusieurs jours avant elle mais pour une bonne raison (même deux...) : j'ai lu vite vite parce que j'avais très envie de voir comment il allait s'en sortir (même si j'ai vu le film). Et la seconde raison, bien plus légitime, est qu'Eniaa a eu le courage de le lire en VO ! Le titre est d'ailleurs sympa : Between a rock and a hard place. J'avais longuement hésité à la suivre dans ce challenge, mais en feuilletant le roman sur Amazon, j'avais constaté que le vocabulaire allait être bien complexe... Donc je ne regrette pas d'avoir lu en Français, même si du coup notre LC n'a pas bénéficié d'échanges aussi dynamique que pour la précédente, avec Room. Toutefois ce fut encore une super expérience, et j'adore toujours échanger avec Eniaa. En plus on a pas mal de goûts en commun donc ça donne plein d'idées. 

Une idée pour notre prochaine LC ? Dans la veine aventure, huis-clos et suspense, ou totalement autre chose ? A vos avis ! 

12 commentaires:

  1. C'est typiquement un livre que je ne lirais pas... Je me sentirais trop mal après !

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    1. Je peux comprendre ! Mais il y a tellement d'autres livres à lire, ça n'est pas bien grave :)

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  2. Je vais passer mon tour, je suis incapable de lire un tel livre...le thème est trop fort, cela me ferait plus de mal qu'autre chose, surtout lors du passage "critique". En plus il m'est déjà arrivé de commencer à faire des malaises devant certaines descriptions de livres alors là...^^Je vais faire aussi l'impasse sur le film, surtout vu ce que tu en dis!

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    1. Lol là oui c'est la syncope assurée, alors passe ton chemin :p
      Décidément, on doit être folles avec Eniaa d'aimer ce style de roman ^^. Il fait l'unanimité dans le mauvais sens.

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  3. Je crois que je vais me contenter du film... Mais, contente que tu aies apprécié ta lecture :)

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    1. Vraiment vraiment, personne ne l'aime ^^
      Mais je peux comprendre, c'est pas du tout glamour !

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  4. Je comprends mieux. J' avais vu Eniaa lire ce livre en VO mais je n'avais pas fait le lien avec 127 heures. En fait je n'est entendu parler que du film et je dois avouer que ca ne me tente pas vraiment. J'aime les huis clos mais pas j'ai du mal avec les i intrigues dans le désert ou dans l'espace ou encore sur mer. Ca fait beaucoup je sais!! Pourtant regarder une ou deux émissions sur la survie me plait de temps en temps.

    J' avais écrit un loooong com sur ton précédent article mais la connexion à sauté en le validant et je n'ai pas eu le courage de le retaper. En résumé j'ai bien aimé tes critiques et La Princesse de Cleves est un de romans préférés malgré les premières pages assez rébarbatives. J'en garde un bon souvenir. D'ailleurs qu' as tu pensé du film avec J. Marais ?

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    1. Snif j'aurais aimé connaître ton avis sur la PDC justement ! Mais bon c'est comme ça...fichu Internet ! Si pratique mais parfois si capricieux. Je suis d'accord avec toi concernant les premières pages du roman, surtout comme je suis assez nulle en Histoire ^^
      Concernant le film avec Jean Marais, justement je ne l'ai pas encore vu, et ça fait deux fois qu'on me l'évoque... Je pense qu'il va falloir que je remédie à cela !
      Sinon pour 127 heures, il semble que tu ne sois pas la seule que ça ne tente pas :p

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    2. Eden l'ame des mots28 juillet 2016 à 09:47

      Tu lis Marie Antoinette de Zweig !!! J'ai écarquillé les yeux en voyant le titre car à part Eniaa je n'ai jamais vu personne le lire ! Même des grands fans de Zweig. J'espère que tu aimes alors :) j'avais prévu de lire sa bio sur Marie Stuart mai je ne sais pas si j'aurais le temps mais j'ai prévu une chronique sur Amok dans quelques jours. Ce qui est drôle c'est que j'ai lu Marie Antoinette a peu près à la même période que toi l'an dernier profitant des vacances pour me lancer dans ce pavé!
      D'ailleurs j'avais écrit une chronique dessus tout comme sur la PDC mais je ne garantis rien. Ce soit être vraiment sommaire surtout pour la princesse...

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    3. Oh il faut que j'aille voir ça alors !
      Oui je le lis, mais très lentement en fait, en alternant avec plein d'autres lectures. Mais j'adore. J'en suis au premier quart, quand on commence à parler de son impopularité grandissante etc. Le seul bémol que je trouve c'est qu'il développe toujours un peu la même idée, à savoir que les inconséquences de la Reine ont entraîné la chute du pouvoir. C'est un peu réducteur mais bon. Et c'est amusant parce que j'ai ce livre depuis très longtemps, j'en avais lu des passages quand j'avais à peine 20 ans, et je suis contente de l'avoir repris.

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  5. Oh, je l'avais dans ma PAL aussi ! Si j'avais su ^^
    Par contre, du coup, tu me donnes pas trop envie de le lire. Surtout le début... Et vu que je n'aime pas trop quand ça traîne en plus :/
    Bref, il restera encire un moment dans ma PAL :p

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    1. Tu peux le lire comme j'ai fait, en zappant des passages :p

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