dimanche 1 octobre 2017

C'est dimanche, qu'est-ce qu'on lit au chaud ?

Voilà le bilan du dimanche et de la semaine !

La lecture inattendue de la semaine 


Loana Hoarau m'avait contactée via la page du blog en présentant ses livres. Je lui ai donc demandé si elle accepterait de m'en envoyer un par la poste, et elle a dit oui! Merci encore à elle. Elle m'a envoyé Buczko, son dernier roman sorti en 2015 et qui connaît un certain succès. Elle publie surtout sur Ebook, via la maison d'éditions ELP, maison d'éditions numérique. Elle a toutefois accepté de m'envoyer une version papier et je l'en sais grès ! Je ne parviens toujours pas à me mettre au numérique; mais ça, c'est une autre histoire ^^. 

Avant de recevoir le roman, j'avais lu non pas le résumé du roman mais les critiques sur Babelio, lesquelles sont plutôt très positives. J'avais aussi  compris qu'elle écrivait des romans d'horreur. C'est avec ces deux présupposés que j'ai commencé la lecture. Et quelle lecture ! Buczko est le nom du personnage principal, et pas n'importe lequel : c'est un pédophile de la pire espèce. Ceux que traquent tous les enquêteurs dans les bons polars. Ceux dont on découvre les victimes découpées et enterrées dans le jardin. De ceux qui ont une apparence d'ange et un coeur de démon. 
En tant que lecteur, on se demande vraiment ce qu'on est en train de faire. Pénétrer dans l'esprit d'un tueur, pervers qui plus est, est déroutant. Et ce qui l'est encore plus, c'est d'avoir envie de lire de plus en plus vite, pour savoir ce qu'il va advenir. Après avoir avalé les cinquante première page, happée, je me suis demandée si je n'étais pas folle, perverse moi-même, de lire un tel livre avec autant d'intérêt... Et puis j'ai réfléchi, et surtout parlé avec l'auteur. Via Facebook nous avons échangé et elle m'a confirmé que beaucoup de lecteurs avaient ressenti ce malaise, mais que l'idée était surtout de montrer que même un meurtrier est un être humain, empli de contrastes. C'est bel et bien le cas de Buczko, qu'on déteste au début mais auquel on finit par s'attacher. Sa pédophilie est quelque chose qui lui pèse, contre laquelle il lutte péniblement mais sans succès. Cumulé à la consommation de drogue, son vice lui échappe au point de blesser mortellement les petites filles qu'il enlève et qu'il aime... Avec sa dernière victime, la situation est complexe puisque ses sentiments envers elle sont extrêmement forts, plus forts que ceux qu'il développe pour les autres. Celles qu'il prête sans problème à Gabriel, le "mari-père de famille-exemplaire" et qu'ils "consomment" en quelques semaines. Avec Caroline, les choses sont différentes; plus complexes aussi. Comment gérer des pulsions destructrices et les sentiments qui l'animent ? 
Voilà pourquoi on peut non seulement prendre plaisir à une telle lecture, et s'attacher au meurtrier. On se rend compte qu'il souffre de la situation, que c'est complexe pour lui et très déstabilisant. Contrairement à ce qu'on peut penser, il ne fait pas tout cela de sang froid. 
L'auteur m'a confié avoir beaucoup souffert pendant l'écriture de ce roman, qu'elle a hésité à publier. A la fin de ce douloureux parcours elle s'est sentie soulagée et n'a plus écrit pendant plusieurs mois. Plonger ainsi de l'autre côté du miroir, outrepasser la bienséance et pénétrer l'esprit malade d'un tueur pédophile, c'était osé, délicat, dérangeant. Mais Loana Hoarau l'a fait avec talent, tout en pudeur, en retenue. Malgré les horreurs racontées, le plus souvent suggérées, on ne se sent pas voyeur, on ne se sent pas pervers. Aucun détail ne met totalement mal à l'aise, en tout cas pas plus que dans un Franck Thilliez ou un Maxime Chattam bien glauque. La différence est le point de vue : celui du malade, du fou, du dingue; qui plus est quelqu'un qui s'attaque aux enfants. Clairement, je conseille aux âmes sensibles de s'abstenir. Si je n'avais pas reçu ce roman à la maison, je ne l'aurais jamais ouvert. Mais je serais aussi passé à travers un roman étonnant, détonnant, et bouleversant.

Le roman que j'ai fini dimanche soir dernier



Je n'en écrirai pas davantage aujourd'hui, j'en ai déjà bien parlé auparavant !

Ce que je lis en ce moment


Maintenant que le tome 5 est sorti, je me lance dans le tome 4 ! Pour le moment je ne suis pas déçue, et ne sens pas la différence avec les romans de Stieg Larsson. Je ne suis certes pas assez experte en la matière pour en juger totalement objectivement, mais je retrouve bien les personnages tels que je les connais, et la précision chère au papa de la saga.  


2 commentaires:

  1. J'ai beaucoup entendu parler de Buczko et il commence à pas mal me tenter même si je sens qu'il risque d'être trop dérangeant...

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    1. J'aurais eu peur aussi si j'avais lu le résumé et de nombreuses critiques avant. Mais il faut tenter !

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