lundi 14 novembre 2016

Florian Bates enquête : premier tome aux éditions Hélium

Florian Bates enquête : Alerte au musée (tome 1)
James Ponti
PPV : 13, 90 euros
EAN : 9782330065997
304 pages
Broché 14,5 x 20 cm

Je me suis lancée à tout hasard dans la recherche de partenariats pour parfaire mon envie d'échanger sur la littérature de jeunesse, et tout s'est passé comme dans un rêve. Une semaine plus tard, voici mon premier Service Presse en partenariat avec les éditions Hélium ! Je suis ravie. J'ai reçu ce livre très rapidement, et je peux vous le dire tout de suite, même s'il s'agit d'un roman pour 9 ans et plus, j'ai adoré ma lecture. 

Florian Bates, douze ans, élève de 5ème, est doté d'un sens de l'observation hors du commun qui lui permet d'aboutir à de très intéressantes conclusions en se focalisant sur des détails. Tout juste arrivé à Washingtown notre jeune Sherlock va faire la connaissance de Margaret, qui va devenir sa meilleure amie. Et surtout il va se retrouver confronté à bien des mystères...
Quand trois tableaux sont volés à la Nationale gallery, Florian et Margaret se mêlent à l'enquête dirigée par Marcus Rivers, agent du FBI. Grâce à ses dons d'observation et de déduction, Florian va faire avancer l'enquête très rapidement, mais tout n'est pas encore résolu. Le FBI et son agent sont néanmoins tellement impressionnés par les compétences du jeune garçon qu'ils font de lui un agent spécial. Florian est maintenant au coeur de l'enquête, et va chercher à découvrir quelle mafia se cache derrière l'affaire des tableaux. Il va être aidé en cela par Margaret, qui va parallèlement le lancer elle aussi sur la piste de ses parents biologiques. Florian parviendra-t-il à lui donner les réponses qu'elle attend ? 

Ce premier tome des aventures de Florian Bates par James Ponti m'a conquise, et j'espère qu'il y en aura d'autres ! L'auteur américain spécialisé en shows télévisé a su mettre une touche humoristique très appréciable à ce roman policier pour les jeunes. J'ai particulièrement aimé le personnage de Florian, plein d'auto-dérision, aux antipodes de l'arrogance malgré son don "gratiné" (ceux qui liront le roman comprendront), et surtout  je l'ai trouvé très attachant. Le duo qu'il forme avec Margaret est amusant, ils se taquinent beaucoup et ce pour notre plus grand plaisir. L'enquête en elle-même n'est pas trépidante mais les liens que parvient à faire Florian sont assez bluffants et nous tiennent en haleine. Les rebondissements s'enchaînent et ne se ressemblent pas. On passe de la Natinale Gallery et des tableaux de Monet au métro, en passant par un fourgon blindé et l’ambassade de Roumanie. Les jeunes lecteurs en prennent plein les yeux, et leur culture générale aussi. Seul petit bémol : la recherche des parents de Margaret aurait selon moi pu être approfondie, mais peut-être le sera-t-elle dans un autre tome ? 
En tout cas j'ai pris plaisir à cette lecture.  Le ton est léger sans être niais, tout est très bien dosé et j'ai beaucoup souri. Il n'y a pas de gaffes à proprement parler, tout tient à un humour intelligent, fin et subtil. En tant qu'adulte j'ai apprécié cette lecture destinée à la jeunesse. D'ailleurs il est à conseiller particulièrement aux bons lecteurs car le roman fait tout de même 300 pages. Le style est agréable, ce qui rend la lecture très fluide, sans être trop complexe pour des élèves arrivant au collège. Un très bon moment de lecture, et il me tarde de découvrir la suite des aventures de Florian ! 

Merci aux éditions Hélium pour ce premier échange :) !


mardi 8 novembre 2016

Twilight 3, une éclipse ?

Tiwilight, tome 3
Eclipse
Alors non, ce tome ne va pas éclipser les autres. Même si je l'ai beaucoup aimé, il n'en reste pas moins que j'ai quelques petits reproches à lui faire. Mais d'abord, parlons-en en bien. Déjà j'ai beaucoup aimé cette lecture que j'ai enfin entamée. Je crois que le roman était dans mes étagères depuis pas loin d'un an. Et surtout, je l'ai commencé sans préméditation, parce que c'est le seul que j'avais sous la main en vacances (en format PDF). Enfin j'étais d'autant plus ravie que j'ai renoué avec la lecture VO, que j'avais délaissée depuis un certain temps également. 
J'ai beaucoup aimé retrouver Bella et surtout Edward, qui est moins présent dans cet opus, "éclispé" par Jacob, évidement ! Et moi qui me pensais "Team Jacob", à cause du physique de l'acteur surtout, et bien oui je suis Team Jacob pour son physique, mais pas pour le personnage. Il m'a semblé assez insupportable, ne cessant de harceler Bella concernant son amour. Je l'ai trouvé extrêmement lourd, pas du tout gentleman, alors qu'Edward a des valeurs et des façons de faire certes un peu vieille France, mais tellement plus charmantes... (sauf quand Bella le décrit avec son sourire "crooked", ça m'agace à chaque fois, on dirait que c'est le mec le plus pince-sans-rire du monde alors qu'en fait il est surtout un bellâtre un peu figé. Enfin bon...). J'ai aussi aimé, dans ce tome, en apprendre davantage sur les légendes des Loups et des Vampires. Il y a de longs passages enchâssés où des personnages évoquent cette mythologie somme toute assez complexe, et ça m'a bien plu. Néanmoins j'ai pu déplorer quelques longueurs parfois, ce qui m'a un peu gênée, d'autant que ce roman est encore plus gros que les précédents (je ne sais encore ce qu'il en est du dernier). 
Pour revenir à la relation Bella-Jacob, je m'attendais à ce que l'hésitation (titre d'ailleurs de la VF) soit bien plus grande de la part de Bella. Or il s'avère, comme je le disais plus haut, que Jacob est très très lourd et entreprenant. Il va jusqu'à blesser Bella en l'embrassant de force, la presse sans cesse de lui avouer des sentiments qu'elle n'a pas, bref, il est pénible, pour ne pas dire pire. Je pensais aussi que Bella allait vraiment hésiter, sentir naître des sentiments pour Jacob, mais je n'ai rien senti de tout ça au fil des pages, malgré le point de vue centré sur Bella. Je n'ai d'ailleurs pas bien compris qu'à la fin, elle lui avoue son amour. Pour moi c'est arrivé trop tard, et ça en est devenu presque pas crédible. En plus, connaissant la fin de la saga grâce / à cause... des films, je savais que les sentiments de Jacob étaient moins profonds que ce qu'il croyait, et pourquoi est-ce qu'il n'était pas imprégné de Bella.  Du coup son acharnement m'a semblé presque dérangeant, connaissant la suite. Mais je ne vais pas vous spoiler, je me suis d'ailleurs suffisamment spoilée moi-même :p. 
La passion avec Edward est un peu laissée de côté, mais les moments qu'ils passent ensemble sont de plus en plus chauds. J'ai enfin véritablement compris en quoi 50 nuances de Grey était clairement inspiré de Twilight. Lisez quelques pages du dernier (n'importe où, ça n'est pas très varié niveau actions, seuls les instruments sont variés ^^) et les passages où Bella presse Edward de consommer leur future union. C'est presque du copier-coller, sans le dénouement. Rien que pour ça je suis contente d'avoir lu ce tome !

Bilan : J'ai bien apprécié ma lecture, ça a été une vraie détente pendant les vacances. Je l'ai lu assez vite malgré la VO, et ai compris pas mal de choses (puisque ce sont souvent les mêmes scènes avec les mêmes mots qui reviennent, ça aide :p). Et j'ai hâte d'acheter et de lire le tome 4 ! Enfin je me connais, il est possible que je ne le lise que dans un an... !

Pour renouer aussi avec de bonnes habitudes, je joints à ma critique un tableau. Cela fait aussi très longtemps que je ne l'avais pas fait, mais à chaque fois ce genre de roman, un peu sentimentale, m'inspire. Et il est vrai que la littérature de jeunesse semble moins bien se prêter à l'illustration par des tableaux classiques. 

Le Printemps, Botticelli, 1478
 Ce tableau italien de la Renaissance représente des dieux, des déesses et des nymphes qui se mêlent sur un décor champêtre. J'aime la dimension éthérée des Trois Grâces, et la présence d'Hermès sur le côté, en rouge. Ils m'ont fait penser aux personnages diaphanes que sont les vampires, qui brillent au soleil. Oui d'accord c'est un peu la honte de comparer Botticelli et Twilight mais bon, j'essaie de joindre la simple plaisir à la culture ! Dans le coin droit vous pouvez également voir un personnage bleuté voire noire, Zéphyr, qui enlève la nymphe Chloris pour la transformer en Flore, déesse du printemps. Il m'a fait penser aux "méchants" qui s'en prennent à la famille Cullen (j'ai honte ^^ mais on se cultive comme on peut :p). Et puis la robe de la déesse du printemps est pas mal ! Enfin Vénus, au centre, avec son ventre rond, symbolise le mariage, la grossesse et le myrte au-dessus d'elle suggère le désir sexuel, fortement présent dans ce dernier tome (dernière comparaison douteuse !).
Ce tableau est vraiment beau, je suis contente d'en avoir appris davantage sur lui et surtout de l'avoir partagé avec vous. 

mercredi 2 novembre 2016

Défi Babelio et renouveau : chroniques vocales, première !

Chers tous,
Me revoilà enfin, après avoir passé quelques jours sous le soleil (et la pluie...) portugaise. Je vous ferai peut-être un petit article sur Lisbonne, je ne sais pas encore. Mais pour le moment, j'ai plein d'autres projets pour le blog, comme le titre le laisse présager. Je vous laisse écouter ... !



En plus je suis contente de vous annoncer que j'en suis à 21 livres lus sur les 40 du défi. Youhou !! Aujourd'hui je vais vous parler des 6 derniers lus. 

 Ce roman m'a plutôt plu, bien qu'il soit je pense plutôt destiné à un public de collégiens. Le style est presque simpliste par moments, les personnages principaux ont 13 ans, et l'intérêt de ce qui leur arrive réside surtout dans la dimension historique et concerne le devoir de mémoire. En effet deux jeunes garçons se retrouvent en train de communiquer par lettres à un siècle d'intervalle, l'un en 1914, l'autre en 2014. Une boîte aux lettres "magique" (déjà ça ça m'a fait tiquer au début...) permet cet échange, dont ils ne remarquent pas tout de suite la dimension étrange. Mais au fut et à mesure, le roman prend de l'épaisseur en nous faisant découvrir des facettes de la vie quotidienne en campagne avant la guerre, et c'est plutôt bien fait. 


Le petit carnet jaune arrive direct du Portugal ! 



Cette courte BD quant à elle a été une très bonne expérience de lecture. Je n'ai pas tellement l'habitude des BD mais celle-ci a su me convaincre par la qualité du dessin d'abord, et ensuite par l'histoire qu'elle raconte. C'est un très bon moyen de faire réfléchir les jeunes sur le harcèlement, d'autant qu'elle se lit très vite. 

 Ce petit roman d'à peine 100 pages peut être une grosse claque de lecture pour certains (et surtout certaines !). Il est donc à recommander avec précaution.
Il raconte en effet l'histoire d'une jeune fille qui souhaite profiter au mieux de sa jeunesse l'été de ses quinze ans. Un soir elle rencontre un garçon, vit une expérience unique sur la plage... mais tombe de haut le lendemain, puisque le garçon ne veut plus d'elle. ça n'est déjà pas bien agréable, mais le pire reste à venir puisqu'elle va se rendre rapidement compte qu'elle est enceinte...
Ce roman est franc et sans réserve, le message est fort et le livre efficace.

Je vous laisse ici écouter ma chronique.





Ce dernier roman a été lu très rapidement, ce qui est un bon présage. Pour moi ça signifie que le style était agréable, et l'histoire sympa puisque j'avais envie de vite savoir la fin. De bons points donc. Cette uchronie se base sur un fait très actuel : les réseaux sociaux. Dans cet univers, le Réseau prend beaucoup de temps et de place. Les gens doivent sans cesse y être connectés et montrer qu'ils vont bien, qu'ils s'amusent, qu'ils ont des amis, sous la menace de subir une sorte de lavage de cerveau qui va annihiler la douleur. Et chaque fois qu'une personne subit ce genre de lobotomie, un point bleu (comme sur la couverture) apparaît sur son poignet. Vous imaginez les bienfaits que cela peut sembler avoir ? Plus de douleur, jamais d'angoisses, les gens sont zens. Mais à quel prix ! La plupart du temps de nombreux souvenirs partent avec la douleur, et les personnes oublient leurs proches, leurs émotions, ce qui les rend humains. Mais un jeune garçon et une jeune fille vont s'insurger contre ce système. 
Là où l'intrigue est bien agencée, c'est du fait qu'Astrid meurt au début du roman et que son amoureux Silas soit oblitéré (c'est le nom donné à la lobotomie). On prend conscience des limites de ce "traitement" et les choses vont peu à peu évoluer. Je ne vous en dirai pas plus au risque de vous spoiler (même si on se doute assez vite de ce qui va arriver). Et c'est peut-être là que le bas blesse : l'intrigue est un peu simple, et surtout se dénoue un peu vite et simplement. D'un côté j'étais contente que, pour une fois, il n'y ait pas de suite, ça change des dystopies habituelles. Mais d'un autre côté, l'intrigue était peut-être un peu mince. Ce qui permet il est vrai d'aller rapidement à l'essentiel, dans ce roman qui a une dimension didactique. Je le recommande fortement à tous, ados et adultes qui vivons dans un monde où le réseaux sociaux prennent de plus en plus de place.