dimanche 31 juillet 2016

Emotions

Comme ce sont les vacances je lis beaucoup plus, comme je l'avais déjà dit; et j'ai donc plein d'articles en retard. Aujourd'hui je vais vous parler de deux romans jeunesse que j'ai empruntés pour les vacances au CDI, et que j'ai adorés. Vraiment adorés. 

Tout d'abord j'ai découvert Kill all enemies de Melvin Burgess.  Ce roman raconte l'histoire de trois jeunes, Billie, Rob et Chris : tous les trois ont des difficultés à s'adapter aux règles, à l'école et à l'autorité. Mais ce ne sont pas des délinquants pour autant. On comprend grâce à ce roman ce que peuvent ressentir les ados en difficultés, qu'elles soient tout simplement scolaires ou bien familiales.  Vivre à la maison est très difficile pour eux : Billie passe de famille d'accueil en famille d'accueil, Rob a un beau-père brutal et Chris des parents trop exigeants. Ils souffrent, et cette souffrance les rend violents. C'est donc dans un centre pour jeunes inadaptés qu'ils se retrouvent. Dans cet endroit, on cherche à les réconcilier avec les autres, l'école et eux-mêmes. Mais c'est à travers Metallica et la musique qu'ils vont finalement se rallier. 
Je vous en ai déjà dit beaucoup, je m'arrêterais donc là concernant le résumé. En tout cas ce livre m'a beaucoup touchée. Je l'ai lu assez vite. J'ai apprécié l'alternance des points de vue entre les trois personnages, et un dernier que je vous laisse découvrir. Ils sont attachants, sincères et leur souffrance nous fait mal. Toutefois ils s'en sortent, à leur manière. Et surtout j'ai aimé voir illustrée cette idée : l'école est un système certes ancestral, qui fait ses preuves chaque année, bien qu'il ait ses failles. Toutefois tout le monde ne s'y retrouve pas. C'est le cas certes d'une minorité mais tout de même, on ne peut pas attendre de tout le monde qu'il aime le poisson. Certains sont mêmes carrément allergiques ! Bon, passons cette comparaison un peu hasardeuse et venons-en au coeur du problème : certains ados ne peuvent pas se plier aux règles de l'école, tout simplement parce qu'ils ne le peuvent pas. Soit ils ont un handicap (dyslexie et autre), soit leur esprit est trop saturé par les angoisses de la vie familiale, qui peuvent même aller jusqu'à leur pomper toute énergie physique, soit encore ils sont dans l'incapacité de se plier à une quelconque autorité (et j'en oublie sans doute). En tout cas ce roman nous ouvre les yeux sur une réalité cruelle et pourtant trop souvent délibérément ignorée, et le fait de façon très crédible. On n'est ni dans l'angélisme ni dans le trash; l'auteur a su doser tout cela avec une grande justesse. Un roman que je recommande, aux ados comme aux adultes. 

Le second roman ado que j'ai lu m'a encore plus émue : il s'agit du Monde de Charlie de Stephen Chobsky. Je crois que je peux déjà le placer dans la liste de mes romans jeunesse préférés. C'est peut-être même mon préféré, car je n'ai jamais rien lu qui m'ait autant touchée. Pour vous dire, j'ai pris un temps fou pour le lire tellement je n'avais pas envie qu'il se termine...
Bon, trêve de blabla, venons-en aux faits : Le Monde de Charlie, Pas Raccord à l'origine, nous parle de Charlie, un garçon de 15 ans qui adore lire et ne voit pas toujours le monde comme les autres. Son amitié avec deux élèves de Terminale, Sam et Patrick, va changer sa vie et lui faire découvrir qui il est vraiment. Ce roman américain traite de sujets rebattus comme l'homosexualité, la discrimination scolaire, les premiers amours, ... mais à travers le regard d'un personnage particulièrement attachant. Charlie m'a vraiment émue. Au fil des lettres qu'il écrit à un anonyme et qui sont support de la narration, on découvre un garçon extrêmement sensible, qui souffre mais essaie d'avancer dans la vie. Je me suis énormément identifiée à lui, ce qui explique que j'aie autant aimé ce roman. J'aurais aimé le lire quand j'étais ado. Mais même aujourd'hui il m'a beaucoup remuée. La vision de la vie que communique l'auteur m'a profondément touchée.
Une superbe lecture, que je recommande, bien que je ne pense pas que tout le monde soit autant émue que je l'ai été. J'ai vraiment fait l'expérience de rencontrer un roman qui me parle directement au coeur, et c'est assez exceptionnel. Avez-vous déjà ressenti cela ? 

dimanche 24 juillet 2016

Nouvelle LC avec Eniaa : tout ce qu'on aime !

Bonjour bonjour !
Avec Eniaa on a encore fait une LC. Et oui, on ne s'en lasse pas et on a souvent de nouvelles idées (enfin là je crois qu'on est un peu à court ^^ ! A vos suggestions !) et la dernière en date était de lire un roman dont l'adaptation nous avait toutes les deux énormément marquées : 127 heures. L'histoire d'Aron Ralston ne vous est sans doute pas inconnue : pendant 127 heures, soit plus de 5 jours, le jeune homme de 27 ans est resté bloqué dans un canyon, le bras emprisonné par un rocher. Il a du finir par se couper lui-même le bras pour se libérer.Tout un programme n'est-ce pas ? 
Je suis une grande adepte des huis-clos plein de tension dans le genre d'ailleurs, et je crois que je classe facilement ce film dans mon top 3. C'est donc tout naturellement que j'ai eu envie de lire le livre qui l'a inspiré, et avec Eniaa, comme nous l'avions fait pour Seul sur Mars

J'avais vraiment hâte de commencer cette lecture. Je n'ai pas du tout été déçue par le premier chapitre. Comme on connait l'issue de sa randonnée, on en est presque à sursauter dès qu'on aperçoit l'ombre d'un canyon. Mais au deuxième chapitre j'ai un peu déchanté : en fait, Aron raconte, un chapitre sur deux, ses diverses expériences en tant que randonneur de l'extrême. Au début j'ai bien aimé, mais j'avoue que je me suis rapidement lassée des énumérations de lieux et autres nombres de kilomètres. Donc je le confesse... j'ai lu ces passages en diagonale... shame on me ? Non, enfin pas trop, parce que je suis du genre à abandonner un livre qui ne me plait pas sans souci, donc lire en diagonale c'est plutôt soft ! ^^. En plus j'avais tellement hâte d'arriver aux passages "fatidiques" que je n'avais pas non plus la patience d'entrer dans les autres détails de sa vie. Voilà, je crois que j'ai réussi à me justifier un peu... même si mes arguments ne sont pas tous hyper convaincants.
Ceci étant, je tiens tout de même à préciser que ces passages nous permettent de mieux cerner la personnalité d'Aron avant qu'il n'endure son supplice de cinq jours. Connaissant toutes les aventures qu'il a rencontrées et les catastrophes auxquelles il a réchappé, on se dit que ce qui lui arrive là est quand même la cerise sur le gâteau... et qu'il devrait s'en sortir en sur-homme !

Venons-en maintenant aux passages que j'attendais avec le plus d'impatience : les journées dans le canyon. Pour me mettre en jambes avant d'écrire cet article, j'ai eu la bonne idée de regarder des extraits du film... dont celui où il se coupe le bras. Que n'avais-je pas fait... M'enfin j'ai réussi à ne pas tourner de l'oeil et ai pu faire quelques petites comparaisons avec le film (avec l'aide d'Eniaa, bien plus calée que moi puisqu'elle a regardé plein de vidéo sur Aron. Je pense qu'elle vous en dira plus dans son article d'ailleurs). Alors d'abord, concernant la scène fatidique, le film est bien plus gore (forcément mais quand même, dans le livre il ne nous précise pas qu'il a du sang plein la bouche) et la douleur est énormément métaphorisée. Or justement, dans le roman, cette douleur est quasi absente; et je pense que c'est ce qu'il a vraiment ressenti pourrait-on dire, puisqu'à mon avis son esprit était trop préoccupé par ce qu'il avait à faire pour penser à la douleur (ou un truc du genre, je suis pas neurologue...). Sinon, concernant les jours de survie, il y a aussi des différences avec le film : dans ce dernier, l'accent est mis sur les visions, les hallucinations et les moments où il se filme, et on le voit rarement boire son urine. A contrario dans le roman il insiste beaucoup sur son état de déshydratation. En fait il se coince dans le canyon en ayant avec lui à peine un litre d'eau. La suite n'a donc pas été simple; avec ce qu'il raconte, on se rend compte à quel point la déshydratation peut affecter le corps mais aussi l'esprit. La souffrance psychique est souvent plus difficile à supporter que celle du corps, d'autant qu'il trouve d'astucieux moyens pour soulager sa posture. C'est là que son expérience des conditions extrêmes lui est d'une grande utilité. A croire que tout devait le mener dans ce traquenard. 
Pour finir ce qui m'a surprise à la fin est quand il raconte que le plus dur dans toute cette histoire ont été les mois qui ont suivi : convalescence, multiples opérations, complications, douleurs... Il était sorti de l'enfer mais la vraie vie n'était finalement pas si rose. Heureusement qu'il a une force de caractère à toutes épreuves, et parvient à recouvrer son éternel optimisme. Une jolie leçon en tout cas, et de bons moments de lecture (entre les passages zappés ^^ahlàlà je reviens sur le sujet qui fâche !).

Merci à Eniaa de l'avoir fait avec moi, sachant que j'ai fini plusieurs jours avant elle mais pour une bonne raison (même deux...) : j'ai lu vite vite parce que j'avais très envie de voir comment il allait s'en sortir (même si j'ai vu le film). Et la seconde raison, bien plus légitime, est qu'Eniaa a eu le courage de le lire en VO ! Le titre est d'ailleurs sympa : Between a rock and a hard place. J'avais longuement hésité à la suivre dans ce challenge, mais en feuilletant le roman sur Amazon, j'avais constaté que le vocabulaire allait être bien complexe... Donc je ne regrette pas d'avoir lu en Français, même si du coup notre LC n'a pas bénéficié d'échanges aussi dynamique que pour la précédente, avec Room. Toutefois ce fut encore une super expérience, et j'adore toujours échanger avec Eniaa. En plus on a pas mal de goûts en commun donc ça donne plein d'idées. 

Une idée pour notre prochaine LC ? Dans la veine aventure, huis-clos et suspense, ou totalement autre chose ? A vos avis ! 

vendredi 8 juillet 2016

Vous avez dit classiques ?


Me revoilà dans mon nouveau rythme presque effréné (j'ai bien dit presque, parce que ce sont les vacances quand même !), avec un nouvel article à vous proposer. J'ai eu envie il y a un mois maintenant de me lancer dans la lecture d'un roman classique, après avoir regardé Alceste à bicyclette à la télé. Dans ce film ils lisent Le Mysanthrope et je me suis dit qu'un petit bain de jouvence via une lecture d'étudiante serait sympa...
J'ai donc commencé Les Liaisons Dangereuses, roman que je souhaitais relire depuis longtemps. Au début je lisais quelques pages en parallèle d'un autre roman (le premier U4), parce que la langue du 18ème siècle, c'est ardu. En plus, les Lettres des libertins que sont Merteuil et Valmont sont écrites dans un style très complexe, plein de litotes, de périphrases et autres joyeusetés. Je peux vous dire qu'il faut se concentrer ! Ceci étant, j'ai pris un grand plaisir à relire ce roman, auquel je me suis consacrée entièrement (presque corps et âme, si on file la métaphore libertine...) à partir de la 100ème page, et que j'ai finalement lu relativement vite. J'ai aimé retrouver la perversité de la Comtesse de Merteuil, les nombreuses allusions littéraires dont sont truffées les lettres, les effets de style, ce qu'il faut lire entre les lignes, etc. Valmont quant à lui m'a touchée, selon moi il a renoncé à Madame de Tourvel à cause de la pression de Merteuil, alors qu'il l'aimait. C'est là que réside le génie de Laclos : avoir mis en scène un libertin amoureux, dont la conquête est normalement le combat de chaque instant, tout en nous faisant douter de la sincérité de ses sentiments. Les lettres ne permettent pas de savoir vraiment ce que pensent les personnages; c'est un jeu de dissimulation, à chaque fois. Ce roman épistolaire est d'ailleurs bien ficelé, puisque l'auteur lui-même dissimule la sincérité de son oeuvre en nous faisant croire qu'il a seulement publié des lettres découvertes dans un coffre... Genre ^^. Bref, j'ai énormément apprécié ma lecture. Je pourrai vous en dire encore plus, mais ça deviendrait un cours, et ce n'est pas le but ici. C'était un peu ce que je faisais aux débuts du blog, mais j'ai changé d'objectif. Maintenant je veux simplement me faire plaisir. Les autres considérations je les garde pour mes élèves :p

Forte de cette lecture, j'ai eu envie de poursuivre dans la veine des lectures classiques et j'ai choisi de relire un autre grand de la Littérature :  La Princesse de Clèves. La bonne idée que j'ai eue ! J'ai encore passé un très bon moment. L'écriture de Madame de la Fayette est un peu moins complexe que celle de Laclos,  bien que très éliptique et pleine de litotes; il y a aussi moins de références littéraires, le texte est plus net, il y a moins d'aspérités, peu d'intertexte. On sent que c'est c'est un roman assez unique, limpide, soigné. Chaque mot compte, rien n'est de trop, comme dans une tragédie racinienne. La seule chose qui m'a dérangée, ce sont les allusions historiques, un peu trop nombreuses à mon goût... Mais ça, c'est mon problème, je suis assez nulle en Histoire...
Alors pour ceux qui ne connaîtraient pas La Princesse de Clèves (ce que je peux comprendre puisque c'est un roman qui a profondément marqué l'Histoire Littéraire mais qui ne semble pas toujours facile d'accès...), en voici un petit résumé (avec quelques SPOIL attention !) : Madame de Clèves a épousé Monsieur de Clèves sans amour, alors que lui l'aime et l'aimera éperdument jusqu'à sa mort. Se contentant de ce mariage arrangé comme il y en a tant, Madame de Clèves mène une vie paisible à la cour d'Henri II. Jusqu'au jour où ... elle rencontre l'homme du monde le mieux fait et le plus beau, Monsieur de Nemours. Dès le premier regard tout a changé. Mais la Princesse est mariée, et ne peut renoncer à son statut. Bon, c'est jusqu'ici très banal me direz-vous... oui mais cette Princesse, elle n'est pas comme les autres ! Elle fait preuve d'une probité et d'une vertu hors-normes. Elle va jusqu'à avouer son amour pour le Duc de Nemours à son mari ! Celui-ci est très jaloux, mais face à l'attitude stoïque de sa femme, qui fait tout pour éviter son amant (celui qu'elle aime, littéralement), il accepte la situation. Le bel amant en revanche ne peut se passer du plaisir de la voir, et provoque sans cesse des occasions. Une torture pour la Princesse, qui ne peut oublier cette passion dévorante ! Je m'arrêterai là, mais attendez-vous à être plus que surpris de l'attitude de la jeune femme à la fin du roman...
NB : Le personnage de la Princesse me semble bien moins austère dans le roman que sur cette couverture :p

Et vous, quels sont vos classiques préférés, ceux que vous auriez envie de relire ? 

dimanche 3 juillet 2016

Je me remets à lire plus !

Voilà l'été qui arrive (enfin heureusement que le calendrier est là, parce que ça n'est pas le ciel qui pourrait nous l'apprendre...Bon, ces réflexions papymamiesques passées (j'adore mes papy et mamie, mais ils parlent tout le temps du temps qu'il fait), je reviens à ce qui nous intéresse tous : les livres. Maintenant que j'ai plus de temps, je me remets à lire VRAIMENT. C'est à dire au moins un livre par semaine, mais parfois deux, parfois trois, parfois un ou deux livres dans le week-end, bref, un vrai rythme de lectrice qui tient un blog Cette année j'avais un rythme très tranquille, pas de pression ni rien, mais pour tenir un blog, il faut tout de même avoir de quoi l'alimenter. Or parfois c'était limite. Je trouvais des parades (l'art, les TAG etc) mais bon... En tout cas là, une chose est sûre, j'ai de la matière. Je vais même pouvoir évoquer plusieurs livres dans un même article (ouahou ^^). J'ai toute une PAL d'été constituée majoritairement de romans jeunesse (merci le CDI). Je vous en dévoilerai peut-être un peu pus plus tard, je ne sais pas encore (ahah comment ménager du suspense !!).
s'en charge...
Aujourd'hui je vais vous parler de mes deux dernières lectures, sachant que j'en ai faites deux autres en juin dont je vous parlerai dans un prochain article, puisqu'elles n'ont rien à voir avec la littérature de jeunesse. Mes deux dernières lectures, elles, sont en plein dedans. Il s'agit d'un autre tome de la sérié U4, Jules de Carole Trébor, et de La Vérité sur Alice de Jennifer Mathieu. 


Jules, Carole Trébor 
Dans ce tome on découvre Jules, rencontré à la fin de Stéphane dans une scène plutôt mémorable... Ce jeune garçon un peu maladroit, un peu balourd, prend sous son aile Alicia, une petite fille ayant miraculeusement survécu au virus. Tous deux trouvent refuge au sein d'une petite communauté formée par d'autres jeunes, et ensemble ils tentent de survivre dans la jungle hostile qu'est devenue Paris. 
J'ai vraiment apprécié cet opus. J'ai trouvé que ce qui arrivaient à ces jeunes était plus touchant que dans Stéphane, moins politique, plus plausible. Ils ne sont pas traqués, ils essaient juste de survivre, des histoires d'amour simples et discrètes naissent entre les personnages, bref, c'était bien moins extraordinaire que chez Vincent Villeminot, et j'ai préféré. Ce qui leur arrive est déjà en soit très particulier (se retrouver esseulés dans un monde où tout le monde est mort sauf les ados...), alors pas la peine d'en rajouter des tonnes. La seule chose qui m'a un peu dérangée dans ce roman est les surnoms que les membres se donnaient, qui selon moi ne collent pas avec la maturité dont ils font preuve. Celui de la petite fille m'a même tapé sur le nerfs, à revenir presque à chaque fois. Il s'agit sûrement d'une intention de l'auteur d'adoucir ce monde de brutes et de rappeler que les héros sont encore des enfants, mais quand même, c'était énervant.Je n'ai lu que deux tomes de la saga pour le moment, mais sans hésitation, Jules est mon préféré. 

La Vérité sur Alice, Jennifer Mathieu
J'avais découvert ce roman à travers une vidéo de Youtubeuse  et il m'avait interpellée. J'en avais donc parlé à ma collègue du CDI et elle l'a acheté récemment. Je me suis donc empressée de le prendre dans ma PAL d'été et finalement je l'ai lu très vite. En trois heures à peine il était fini, et j'ai beaucoup aimé. 
Alice est une jeune fille qui, du jour au lendemain, passe de la popularité au harcèlement. D'emblée le ton est donné : on l'accuse d'avoir couché avec deux garçons lors d'une soirée, et d'être responsable de la mort de l'un d'eux quelques semaines plus tard... Avec ça, la pauvre Alice est rhabillée pour l'hiver... Là où le roman est vraiment bien fait, c'est dans l'alternance des points de vue. Tour à tour on connait celui de la fille la plus populaire du lycée, celui de son ex-meilleure amie et ceux de deux garçons. Chacun a sa vérité sur Alice, et nous en fait part. Peu à peu on découvre ce qui s'est véritablement passé, et on peut se faire notre propre vérité sur le personnage.
C'est un roman jeunesse vraiment bien pour sensibiliser les ados au harcèlement, au sexe, à l'avortement etc. Il m'a beaucoup fait penser à Wonder, de par sa construction mais aussi par les thèmes abordés (la différence, le rejet, etc...).